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les derniers ecussons armoyes. Desormais la noblesse devait se reconnailre
par un signe general, non plus par des signes individuels. La monarchie
tendait ä mettre sur le meme rang, ä. couvrir du meme manteau, toute
noblesse, qu'elle füt ancienne ou nouvelle, et la nuit du h aoüt 1789 vit
briser par l'Assemblee constituante des eeussons qui, voiles parle pouvoir
royal, n'etaient pour la foule que le signe de privileges injustes, non plus
le souvenir et la marque d'immenses services rendus 21 la patrie. Ijecusson
royal de Louis XIV avait couvert tous ceux de la noblesse franqaise; au
jour du danger, il se trouva seul, il fut brise: cela devait. etre.
ARONDE (QUEUE s. f. Sorte de crampon de metal, de bois ou dc
pierre, ayant la forme en double d'une queue d'hirondelle, et qui sert ä,
maintenir Pecartelnent de deux pierres, a reunir des pieces de bois de
charpente, des madriers, des planches (fig. l).
d Cette espece de crampon a etc employe de toute
iEÜÜ-VM antiquite. Lorsqu'on deposa Fohelisque de
Louqsor pour le transporter en France, on
trouva sous le lit inferieur de ce bloc de granit
g. une qIueue d aronde de bois qui yavait ete 1n-
f , crustee dans 1 origine pour prevcnir la rupture
d'un fil. Dans les fragments de constructions an-
tiques dont on s'est servi ä Yäpoque gallo-romaine pour elever des enceintes
de villes, en rencontre souvent des entailles qui indiquent l'emploi fre-
quent de queues d'aronde de fer ou de bronze. Nous en avons trouve de
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bois dans des constructions romanes de la premiere epoque. Quelquefois
aussi la bascule des chapiteaux des colonnes engagees, cantonnant des
piles ca ryäes, des xw et X110 siecles, est maintenue posäterieurzevment p.111- une
fausse coupe en queue d'ai'onde(fig. 2). Il en est deniäme pourles corbeaux