Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

j ARMOIRIES j  502  
Mseculiers de leur famille, les surmonterent du chapeau episcopal ou de la 
mitre, alors que la noblesse ne posait aucun signe au-dessus de ses armes. 
Nous avons vu des clefs de voüte, des peintures des X1112 et XIV" siecles, 
ou les ecussons des eveques et abbes sontsurmontes du chapeau ou de la 
mitre l. Le chapeau episcopal et le chapeau de cardinal ont la meme 
forme; seulement le premier est vert et n'a que dix glands aux cordons 
de chaque cote, poses l, 2, 3 et L1; tandis que le second est rouge et les 
cordons termines chacun par quinze glands, poses 'l, 2, 3, L; et 5. 
Des le xme siecle, la decoration peinte ou sculptee admit dans les edi- 
lices un grand nombre de figures heraldiques, et les armoiries exerceront 
une influence sur les artistes jusqu'au commencement du XVIe siecle. La 
peinture monumentale n'emploie guere, pendant les X1118, XIVe et xve sie- 
cles, que les emaux heraldiqucs; elle ne modele pas ses ornements, mais, 
comme dans le blason, les couche a plat en les redessinznzt par un trait 
noir. Les harmonies de la peinture heraldique se retrouvent partout 
pendant ces epoques. Nous developpons ces observations dans le mot 
PEINTURE, auquel nous renvoyons nos lecteurs. 
Un grand nombre de vitraux de Fepoque de saint Louis ont pour bor- 
dure et lneme pour fond des fleurs de lis, des tours de Gastille. A Notre- 
Dame de Paris, deux des portails de la facade presentent dans leurs 
soubassements des fleurs de lis gravees en creux. Il en est de meme au 
portail de Peglise de Saint-Jean des Vignes a Soissons. Le trumeau cen- 
tral de la porte principale de Feglise de Semur en Auxois, qui date de la 
premiere moitie du X1110 siecle, est couvert des armes de Bourgogne et 
de fleurs de lis sculptees en relief. A Reims, a Chartres, les vitraux des 
cathedrales sont remplis de fleurs de lis. A la cathedrale de Troyes, on 
rencontre dans les vitraux du XIVe siecle les armes des eveques et celles de 
Champagne. Les villes et les corporations memes prirent aussi des armoi- 
ries. Les bonnes villes, celles qui setaient plus particulieremcnt associees 
aux efforts du pouvoir royal pour s'affranchir de la feodalite, eurent le 
droit de placer en chef les armes de France : telles etaient les armes de 
Paris, d'Amiens, de Narbonne, de Tours, de Saintes, de Lyon, de Beziers, 
de Toulouse, d'Uzes, de Castres, etc. Quelques villes meme portaient de 
France, particulierement dans le Languedoc. Les corporations prenaient 
pour armes generalement des figures tirees des metiers qu'elles exercaient; 
il en etait de meme pour les bourgeois anoblis. En Picardie, beaucoup 
(Yarmoiries des xve et xvr siecles sont des rebus ou armes parlantes, mais 
la plupart de ces armes appartenaient a des familles sorties de la classe 
industrielle et commercante de cette province. 
Ce fut a la {in du X1118 siecle, sous Philippe le Hardi, que parurent les 
premieres lettres de noblesse en faveur d'un orfevre nomme Raoul (1270) "l. 
Depuis lors les rois (lGJFPRIICC userent largement de leurs prerogatives; 
1 A Väzelay, xme sibcle; dans la calhüdrale de Carcassonne, xw" sibclc. 
0    
 Le prcsldcnt Hennuli, Abrdgä chronique de l'histoire de France. 
elcl
	        
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