ARMOIRIES
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.Nous reproduisons (fig. La) 1e figure de l'une de celles qui exisfnent encore
dans la grosse tour carree de Montbard, dont la construction remonte au
XIIIe sieele. Ces armoires etaient destinees Z1 conserver des vivres; quel-
quefois elles sont ventilees, divisees par des tablettes de pierre ou de
bois. On remarquera avec quel soin les constructeurs ont laisse des sail-
lies ä la pierre aux points ou les gonds prennent leurs seellements et oü
le verrou vient s'engager. (Voy. SERRURERIE.)
ARMOIRIES, s. f. Lorsque les armees occidentales se preeipiterent en
Orient, a la eonquete du saint sepulcre, leur reunion formait un tel nie-
lange de populations differentes par les habitudes ct le langage, qu'il
fallut bien adopter certains signes pour se faire reconnaitrc des siens
lorsqu'on en venait aux prises avec l'ennemi. Les rois, connetables,
capitaines, et mcme les simples chevaliers qui avaient quelques hommes
sous leur conduite, afin de pouvoir etre distingues dans la melce au
milieu d'allies et d'ennemis dont le costume etait a peu pres uniforme,
firent peindre sur leurs ecus des signes de couleurs tranchees, de ma-
niere a etre apereus de loin. Aussi les armoiries les plus anciennes sont.-
elles les plus simples. Des le x10 sieele deja l'usage des tournois etait fort
repandu en Allemagne, et les combattants adoptaient des couleurs, des
emblemes, qu'ils portaient tant que duraient les joutes; toutefois, ä
cette epoque, les nobles jouteurs semblent changer de devises ou de signes
et de couleurs a chaque tournoi. Mais lorsque leurs ecus armoyes se