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nous connaissions d'une armature de ce genre, et cependant il existe un
grand nombre de voütes plus lägeres que celle de la sainte Chapgllc
du Palais, qui, bien qulelles n'en fussent point pourvues, ont parfaitement
conserve la purete de leur courbe.
La ferronnerie forgee avait, des la {in du XIIE siecle, pris un grand
essor. On peut s'en convaincreen voyant avec quelle habilete sont traitäes
les pentures qui servent ä pendre les portes ä cette epoque. Cette habi-
tude de manier le fer, de le faire obeir a la main du forgeron, avait du
engager les architectes a employer ce metal pour maintenir les panneaux
des vitraux destines ä garnir les grandes fenetres que l'on commencait
alors a ouvrir dans les ediüces importants, tels que les eglises. A la fin du
xne siecle, les fenetres nietaient point encore divisees par des meneaux
de pierre, et deja cependant on ttenait a leur donner une largeur et une
hauteur considerables; force etait donc de diviser leur vide par des arma-
tures de fer, les panneaux de verres assemhles avec du plomb ne pou-
vant exceder une surface de 60 a 80 centimetres carres sans risquer de
se pgmprg. (Voy. FENÜmxE, VITRAIL.)
Les armatures, d'abord simples, Gest-a-dire composees seulement de
traverses et de montants (fig. 2), prirent bientot des formes plus ou moins
compliquäes, suivant le dessin donne aux panneaux legendaires des
vitraux, et se diviserent en une suite de cercles, de quatrefeuilles, de
carres poses en pointe, de portions de cercle se penetrant, etc.