[ ARDOISE ] A51,
Fon reprenait au-dessus les ecailles en moindre nombre, sans que l'oeil
füt choque du changement apporte dans le recouvrement regulier des
joints (fig. 2); ou bien encore, lorsque par suite d'un recouvrement regulier
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de quelques rangs sur une surface conique, les ardoises devenaient trop
etroites pour qu'il füt possible de continuer, on reprenait le rang suivant
ar des ardoises couvrant deux joints (lig. 3).
p Suivant la nature du schiste, les ardoises etaient plus ou moins grandes
ou epaisses. Dans la montagne Noire,
U u a i dans une partie de l'Auvergne, les schistes
5 se delitent mal et sont remplis de filons
durs qui empechent de les tailler rega-
lierement : aussi, dans ces contrees, les
p: j Ra couvertures sont grossieres; mais dans
Lkz, les Ardennes, sur les bords de la illoselle,
lkzh et dans 1'An_]ou, les schistes, tres-purs,
k] J permettent une grande regularite dans
il la taille de l'ardoise, et des le X1118 siecle
on n'a pas manque de profiter des qualites
de ces materiaux pour faire des couvertures a la fois solides, faciles a
poser, peu dispendieuses et d'une apparence fort agreable. La couleur de
l'ardoise de l'Anjou, son aspect metallique et son peu d'epaisseur, se rna-
riant parfaitement avec le plomb, on continuait a employer ce metal pour
garnir les poincons, les faitages, les aretiers, les noues, les lucarnes,
reservant l'ardoise pour les grandes parties plates. Mais les architectes
du XIIIe siecle avaient une sorte de repulsion pour la banalite,qui leur fit
bientot chercher les moyens d'employer l'ardoise en la faisant servira
la decoration en meme temps qu'a la couverture des edifices. Ils avaient
remarque que l'ardoise produit des reflets differents suivant qu'on pfä-
sente sa surface dans un sens ou dans l'autre a la lumiere du soleil; ils
utiliseront sans depense aucune cette propriele de l'ardoise, pour former