ARCHITECTURE
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le pouvoir feodal. Ce n'estqu'z1u commencement du xvne siecle, apres les-
guerres religieuses sous Henri 1V et Louis X111, que les travaux de fortin--
cation des places sont traces (Yapres des lois fixes, basees sur une longue-
ohservation; qu'ils abandonnent delinilivement les derniers restes des
anciennes traditions pour adopter des formules etablies sur des calculs
nouveaux. Des lors les ingenieurs ne cesserent de chercher la solution (le-
ce problemc: voir Fassiegeant sans etre vu, en se menageant des feux
croises et defiles. Cette solution exacte rendrait une place parfaite et
imprenable; elle est, nous le croyons du moins, encore 51 trouver. Nous
ne pourrions, sans entrer dans de longs details qui sortiraient de notre
sujet, decrire les tentatives qui furent faites depuis le commencement
du xvne siecle pour conduire l'art de la fortification au point ou l'a laisse
Vauban. Nous donnerons seulement, pour faire entrevoir les nouveaux
principes sur lesquels les ingenieurs modernes allaient etablir leurs
systemes, la premiere figure du traite du chevalier de Ville 1. a L'exa-
a gone, dit cet auteur, est la premiere figure qu'on peut fortifier, le
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n bastion demeurant angle droit; c'est pourquoi nous commencerons
a par celle-la, de laquelle ayant donne la methode, on s'en servira en
a meme faqon pour toutes les autres figures regulieres... (lig. 7h). On con-
a struira premierement une figure reguliere, dest-ä-dire ayant les costez
a et les angles egamz; d'autant de costez qu'on voudra que la Ügure aiL
(c des bastions... Dans cette figure nous avons mis la moitie d'un exa-
a gone, auquel ayant montre comme il faut faire un bastion, on fera de
a meme sur tous les autres angles. Soit l'angle RHL de Vexagone sur
a lequel il faut faire un bastion. On divisera un des cotes l-lL en trois
Les Fortifications du chevalier Antoine de Ville, 1650, chap. vm.