Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

 1125  [ ARCHITECTURE ] 
Tout en perfectionnant la defense, en renforcant les murailles par des 
remparts de bois et de terre en dehors des fosses, ou contre le parement 
exterieur de ces murailles memes, on reconnut cependant que ces moyens, 
en rendant les effets de l'artillerie a feu moins terribles et moins prompts, 
ne faisaient que retarder les assauts de quelques jours; qu'une place 
investie voyant promptement des batteries de breche se dresser ä peu 
de distance des remparts, se trouvait enserree dans ses murs sans pouvoir 
tenter des sorties ou communiquer avec les dehors. Conformement a la 
methode employec precedemment, les assaillants dirigeaient encore a la 
fin du xve siecle et au commencement du xvr toutes leurs forces contre 
les portes; les vieilles barbacanes de maqonnerie ou de bois (boulevards) 
rfetaient plus assez spacieuses ni assez bien flanquees pour obliger l'assie- 
geant a faire de grands travaux d'approche, on les detruisait facilement; 
et une fois loge dans ces ouvrages exterieurs, l'ennemi s'y fortifiait, 
y dressait des batteries et foudroyait les portes. Ce fut d'abord sur ces 
points que l'attention des constructeurs de fortifications se fixa. Des la 
lin du xvf siecle on s'etait donc preoccupe avant toute chose de munir les 
portes, les tetes de pont, de flanquer ces portes par des defenses propres a 
recevoir de l'artillerie, en profitant autant que possible des anciennes dis- 
positions et les ameliorant. La porte a Mazelle (fig. 65), de la ville de Metz  
avait ete renforcee de cette maniere; l'ancienne barbacane en A avait etc 
derasee et terrassee poury placer du canon; la courtine B avait ete rem- 
paree a Finterieur, et celte C. reconstruite de faeon a battre la premiere 
porte. Mais ces defenses resserrees, etroites, ne suffisaient pas; les defen- 
seurs etaient les uns sur les autres; les batteries de siege, dressees devant 
ces ouvrages accumules sur un point, les detruisaient tous en meme temps 
et mettaient le desordre parmi les defenseurs. On se soumit bientot a la 
necessite (Pelargir les defenses, de les porter au dehors, de battre un plus 
grand espace de terrain. C'est alors qu'on eleva en dehors des portes des 
boulevards pour mettre celles-ci a l'abri des effets de l'artillerie (fig. 66  
quelquefois ces boulevards etaient munis de fausses braies pour placer des 
arquebusiers : si l'ennemi, apres avoir detruit les merlons des boulevards 
et demonte les batteries, venait au fosse, ces arquehusiers retardaicnt l'as- 
saut. On donnait deja une grande etendue aux ouvrages exterieurs, pour 
avoir des places d'armes en avant des portes. La puissance de l'artillerie 
a feu avait pour resulfat ctetendre peu a peu les fronts, de faire sortir les 
defenscs des anciennes enceintes sur lesquelles, autant par tradition que 
par un motif d'economie, on cherchait toujours a s'appuyer. Les villes 
tenaient a leurs vieux murs, et ne pouvaient tout a coup s'habituer a les 
regarder comme des obstacles a peu pres nuls; si la necessite exigeait 
qu'on les rnodifiat, c'e'tait presque toujours par des ouvrages qui avaient 
un Caragtäfb provisoire. Le nouvel art de la fortification etait a peine 
Parle i; Mazglle, Z1 Jllel: (hlärian, Topogr. 
l'or-le de Lecfoure (ibicL). 
de la Gaule, 1655).
	        
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