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les parois sont paralleles, est voütee par quatre voütes reposant sur une
colonne; un arc-doubleau portant sur deux tetes de murs säpare 1a pre-
miere Lravee de 1a seconde, qui est voütee en cul-de-four (voy. la coupe
[Qngihudinale (Hg. 50) sur la ligne GD, et la coupe transversale (fig. 51) sur
la ligne AB du plan). Les embrasures F, G (fig. A9), etaient fermees ä l'in-
terieur par des portieres (voy. EMBRASURE). Des events H permettaient
ä la fume-e de säichapper de Pinterieur de la salle. Deux petits reduits I
devaient renfermer la provision de poudre. Cette tour etait couronnee dans
l'origine par une plate-forme et un parapet crenele derrierc lequül 011
pouvait placer d'autres pieces ou des arquebusiers. Ces parties superieurcS
onot etc modifiees depuis longtemps. La batterie a barbettc domino la crete
du parapet des courtines voisines d'un metre environ; detait encore la
un reste de la tradition du moyen age. On croyait toujours devoir faire
dominer les tours sur les courtines 1 (voy. TOUR). Cette incertitude dans la
construction des defenses pendant les premiers temps de l'artillerie donne
une grande variete de dispositions, et nous ne pouvons les signaler toutes.
Mais il est bon de remarquerque le systeme de fortifications si bien etabli
de 1300 a 1h00, si methodiquemcnt combine, est derange par l'interven-
tion des bouches a feu dans les sieges, et que les tatonnements commen-
cent a partir de cette clerniere epoque pour ne cesser qu'au xvue sicclc.
Telle etait la force des traditions feodales, qu'on ne pouvait rompre brus-
quement avec elles, et qu'on les continuait gnggrg, maigre Yexperience
des inconvenients attaches a la fortification du moyen tige en face de l'ar-
tillerie a feu. C'est ainsi qu'on voit longtemps encore, et jusque pendant
le xvie sieclc, les machicoulis employcs concurremment avec les batteries
couvertes, bien que les Inachicoulis ne fussent plus qu'une defense nulle
devant du canon. Aussi, de Charles VIII a Francois l", les villes et les cha-
teaux ne tiennent pas devant une armee munie d'artillerie, et l'histoire
pendant cette periode ne nous presente plus de ces sicges prolonges si
frequents pendant les x11", xine et XIVe siecles. On faisait du mieux qu'on
pouvait pour approprier les anciennes fortifications au nouveau mode
1 Nous devons il M. Millet, architecte attachä 51 la Commission des monuments
riques, les dessins de cet ouvrage de däfenso.