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chaient a briser ces hourds avec des pierres, ou a les incendier avec des
projectiles enflammes, ce ä quoi ils parvenaient facilement, si les mu_
railies nüätaient pas d'une tres- grande elevation, ou si les hourds xfetaient
pas garnis de peaux fraiches. Deja, vers le milieu du X1118 siecle, on avait
cherche a rendre les hourds de charpente moins faciles ä brüler en les
portant sur des consoles formees d'encorbellements de pierre. Cfest ainsi
qu'a Coucy les hourds des portes de la ville, des tours et du donjon,
qui datent de cette epoque, etaient supportes (voy. HOURD). Mais encore
les parements et les planchers de ces hourds pouvaient-ils prendre feu.
Au XIV" siecle, pendant les guerres de cette epoque, oü tant de villes en
France furent incendiees et pillees, a arses et robees n, comme dit Frois-
Sart, on remplaca presque partout les hourds de charpente par des bre-
teches continues de pierre, qui presentaient tous les avantages des hourds,
en ce qu'elles battaient le pied des murailles, sans en avoir les inconve-
nients. Ces nouveaux couronnements ne pouvaient etre incendies et resis-
taient mieux aux projectiles lances par les engins; ils etaient fixes et ne
se posaient pas seulement en temps de guerre comme les hourds de bois.