ARCHITECTURE
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bien fortiiiees, et, lorsqu'ils existaient, c'est qu'ils avaient eue imposes par
1a configuration du terrain, afin de dominer un escarpement, de com-
mander une route ou une riviere, et pour empecher l'ennemi de sQ-Stablir
de plain-pied au niveau de la base des remparts.
Jusqu'au XIVe siecle, les portes etaient munies de vantaux bien doubles,
de herses, de machicoulis, de breteches a doubles et triples etages, mais
elles ne possedaientpas de ponts-levis.Dans les chateaux, souvent des ponts
volants ou ä. bascule, enbois, qu'on relevait en cas de siege, interceptaient
oompletement les communications avec le dehors; mais dans les enceintes
des villes, des barrieres palissadees ou des barbacanes defendaient les ap-
proches; du reste, une fois la barriere prise, on entrait ordinairement dans
la ville de plain-pied. Ce ne fut guere qu'au commencement du x1v' siecle
que l'on commenca d'etablir, a Fentree des ponts jetes sur les fosses
devant les portes, des ponts-levis de bois tenant aux barrieres (fig. 27), ou
a des ouvrages avances de maconnerie Puis bientot, vers le milieu
du xlv" siecle, on appliqua le pont-levis aux portes elles-memes, ainsi
qubnpeut levoir au fort de Vincennes , entre autres exemples (voy.PonTE).
Cependant nous devons dire que dans beaucoup de cas, meme pendant
les xIv' et xve siecles, les ponts-levis furent seulement attaches aux ou-
vrages avances. Ces ponts-levis etaientdisposes comme ceux generalement
employes aujourd'hui, dest-a-dire composes d'un tablier de charpente qui
se relevait sur un axe, au moyen de deux chaines, de leviers et de contre-
poidsgen se relevant, le tablier fermait (comme il ferme encore dans nos
forteresses) Pentree du passage. Mais on employait pendant les X110, X1118
et xlv" siecles d'autres genres de fermetures a bascule : on avait le tapecu,
' Enträe du chäteuu de Montargis, du cütä de la route de Paris 51 Üfläanä. (Ducerceau,
Les plus ezcellens bastimens de France.)