Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

 371  [ ARCHITECTURE ] 
protege, il en est cependant separe par une vaste baille ou place d'armes A, 
ne communiquant avec la cite G que par la porte E, qui se defend contre 
la ville. Le chateau etant seulement accessible de ce cote, l'architecte a 
etabli le mur dc traverse de la baille 
a yätranglement du plateau, afin 20  
de rendre l'attaque plus difficile.   
Cette porte E est d'ailleurs munie   v  
de bons fosses, et llanque comple-  n  
tementla courtincLe chateau, bäti   s;  
sur le point culminant de la colline,  A  
domine des escarpements fort roi-    
des et est separe de la place d'ar-  ,  X if," 
mes par un large fosse D. Si la ville   11    g  
etait prise, la place d'armes et en-   
suite le chatcau servaient de refuges   a, 
assures a la garnison. (Yetait dans  'i 
l'espace A quüätaient disposes les  r:  
ecuries, les communs et les loge-  ,  
ments de la garnison, tant qu'elle  m, mm  L: 
n'etait pas obligee de se retirer dans "7" 
l'enceinte du chateau; des poternes 
pcrcees dans les courtines de la place d'armes permettaient de faire 
des sorties, ou de recevoir des secours du dehors, si l'ennemi tenait 
la ville et n'etait pas en nombre suffisant pour garder la cite et blo- 
quer le chäteau. Beaucoup de villes presentaient des dispositions defen- 
sives analogues ficelles-ci : Guise, Chateau-Thierry, Ghatillon-sur-Seine, 
Falaise, Mculan, Dieppe, Saumur, Bourbon-FArchambault, Montfort- 
1'Amaury, Montargis, Boussac, Orange, Hyeres, Loches, Chauvigny en 
Poitou, etc. Dans cette derniere cite, trois chateaux dominaient la ville 
ä la lin du XIV' siecle, tous trois batis sur une colline voisine et etant 
independants les uns des autres. Ces cites dans lesquelles les defenses 
etaient ainsi divisees passaient avec raison pour etre tres-fortes; sou- 
vent des armees ennemies, apres s'etre emparees des fortifications ur- 
baines, devaient renoncer a faire le siege du chateau, et, poursuivant 
leurs conquetes, laissaient sans pouvoir les entamer des garnisons qui, 
le lendemain de leur depart, reprenaient la ville et inquietaient leurs 
derrieres. Certes, si la feodalite eut ete unie, aucun systeme n'etait plus 
propre a arreter les progres d'une invasion que ce morcellement de la 
defense, et cela explique merne l'incroyable facilite avec laquelle se per-' 
daient alors des conquetes de province ; car il etait impossible d'assurer 
comme aujourd'hui les resultats d'une campagne par la centralisation du 
p0uv0ir militaire et par une discipline absolue. Si le pays conquis etait 
divise en une quantite de seigneuries qui se defendaient chacune pour 
leur compte plutot encore que pour garder la foi juree au suzerain, les ar- 
mees etaient composees de vassaux, qui ne devaient, d'aprcs le droit feodal,
	        
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