M [ ALBATRE 1
des animaux, des tütes, des figures, ou par des colonnettes (fig. 2). 011
voit encore de beaux accoudoirgdans les stalles de la cathädralc de Poi-
tiers, des äglises de Notre-Dame de la Roche, de Saulieu, X1116 siiacle;
dans celles des dglises de Bamberg, dÄÄneileau, de Fabbzgfe de 1a Chaise-
Dicu, de Saint-Gfiräon de Cologne, XIYÜ sibcle; de Flavignyf, de (iassi-
court, de Simorre, xve sibcle; des cathädrales d'Albi, d'Auch, dllkrniens;
des äglises de Saint-Bertrand de Gomminges, de Monträal (Yonne), de
Saint-Denis en France, provenant du chäteau de Gaillon, XVIÜ siäecle.
AGRAFE, s. f. C'est un morceau de fer ou de bronze qui sert a relier
ensemble deux pierres. (Voy. CnAiNAGE.)
AIGUILLE, 5- f- Üll donne souvent ce nom a la terminaison pyramidale
d'un clocher ou d'un cloeheton, lorsqulelle est fort aigiie. On designe
aussi par aiguille Fextremite du poinqon d'une charpente qui perce le
comble et se clecore d'ornements de plomb. (Voy. FLECIIE, POINQON.)
ALBATRE, s. m. Cette matiere a ete frequemment cmPlÜSÜÜ dans lÜ
moxfen fige, du milieu du X1119 siecle au xvic, pour faire (les statues de toni-
beaux et souvent meme les bas-reliefs decorant ces tombeaux, des orne-
ments deeoupes se detaehant sur du
marbre noir (fig. l), et des retables,
vers la fin du xve siecle. Llexemple p] i_
que nous donnons ici provient des f; y ' q"
magasins de Saint-Denis. Il existe, 1' ' __jw_pf 4
dans la catliedrale de Narbonne, l. fla i tX-ih, 3
une statue de la sainte Vierge, plus a
grande que nature, (Falbiitre orien- 1 l
tal, du xiwsiecle, qui est un veri-
table clief-düiruvre. Les belles sta- 1;" h, ä-llfqtff, f il
tues dlalbäitre de cette epoque, en 1
France, ne sont pas rares; mallieu- il] 1'
reusement cette matiere ne resiste i il gl j i"
Pas a Yliumidite. Au Louvre, dans 4L lgL- r
le musee des monuments franeais, g llgl: EÄWLJIAIWT- fk
dans Feglise de Saint-Denis, on ren-
contre de belles statues (Yalhatre provenant de tombeauxles artistes
du moyen age polissaient toujours Talbzltre lorsqu'ils P0111"
la statuaire, maisä des degres differents. Ainsi, souvent 19h; 11115 50m lfUSfffS
il peu pres mats et les draperies polies; quelquefois oesl; le contraire
qui a lieu. Souvent aussi on dorait et l'on peignait la statuaire en HÜJLÜPO,
par parties, en laissant aux nus la couleur naturelle. Le musee delloulouse
renferme de belles statues d'albatre arracliees {i des tombeaux; il en est
une, entre toutes, dlun archeveque de Narbonnfi, (Valbfltfe SPiS, C10 la Ün
du XIVe siecle, qui est d'une grande beautä; 151 table 5m" laquelle felfose
cette figure etait incrustee d'ornements de metal, P1" Obilblement de CÜWW
dore, dont on ne trouve que les attaches. (Voy. TOMBEAU, STATUAIRE.)