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qu'au chateau F. Ces rampes sont disposees de maniere a etre commandees
par les defenses exterieures du chateau ; ce n'est qifapres avoir traverse
plusieurs portes et suivi denoinlareux detours, que Fassaillant (admettant
qu'il se füt empare dela barbacane) pouvait arriver a la porte L, et la illui
fallait, dans un espace etroit et completement battu par des tours et mur
railles fortelevees, faire le siege en regle du eliateau, ayant derriere lui un
escarpement qui interdisait l'emploi des engins et leur approche. Du cote
de la ville, ce chateau etait defendu par un large fosseN etuue barhacaneli,
batie par saint Louis. De la grosse bEIFbZICHDO 51 la porte de l'Audeei1 C on
montait parun chemin roide, creneletlu cote delavallee de maniereii de-
fendre tout l'angle rentrant forme parles rampes du chateau etles murs de"
la ville. En B estsituee la porte Narbonnaise, M'est, qui etait. munie d'une
harbacane etprotegee par un fosse et une seconde barbaeanepztlisszidee seu-
lement. En S,du cote oü l'on pouvait atteindre au bas des murailles presque
de plain-pied, est un large fosse. Ce fosse etses approches sont comman-
des par une forte et haute tour 0, veritable donjon isole, pouvant soutenir
un siege a lui seul; toute la premiere enceinte de ce cote füt-elle tombee au
pouvoir des assaillants. Nous avons tout lieu de croire que cette tour commu-
niquait avecles muraillesinterieures au moyen d'un souterrain dans lequel
on penetrait par un puits dans Petage inferieur de ce donjon, mais qui,
etant comble aujourd'hui, n'a pu etre encore reconnu. Les lices sont com-
prises entre les deux enceintes de la porte Narbonnaise, en X,Y,jusqu'21 la
tour du coin en Q. Si Fassiegeant s'emparant des premieres defenses du cote
du sud, et s'il voulait, en suivant les lices, arriver ala porte de l'A ude en C,
il se trouvait arrete par une tour carree R, a cheval surles deux enceintes,
etmunie de barrieres et de machieoulis. S'il parvenait a passer entre la porte
Narbonnaise et la barbac-ane en B, ce qui etait difficile, il lui fallait fran-
chir, pour arriver en V dans les lices du nord-est, un espace etroit, com-
mande parune enorme tour M, dite tour du Tresau. De V en T, il etait pris
en flanc par les hautes tours des Visigoths, reparees par saint Louis et.
Philippe le Hardi, puis il trouvait une defense alangle du chateau. En D
est une grande poterne protegee par une barbacane P, (Pautres poternes
plus petites sont' reparties le long de l'enceinte et permettent a desrondes
de faire le tour des lices, et meme de descendre dans la campagne sans
ouvrir lesportes principales. (Ietait 151 un point important; on remarquera
que la poterne percee dans la tour D, et donnant sur les lices, est placee
lateralement, masquee par la saillie du contre-fort d'angle, et le Seuil (le
cette poterne est a plus de 2 metres au--dessus du sol exterieur; il fallait
donc poser des eehelles pour entrer ou sortir. Aux precautions sans nom-
ihre que l'on prenaitalors pour defendre les portes, il est naturel de suppo-
ser que les assaillants les consideraient toujours comme des points faibles
Uartillerie a modifie cette opinion, en changeant les moyens d'attaque;
mais alors on eoncoit que, quels que fussent les obstacles aceumules au-
tour d'une entree, Fassiegeant preferait encore tenterde les vaincre plu-
totque de venir se loger au pied d'une tour epaisse pour la saper a main