Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

[ ARCHITECTURE ]  3li2  
de ses murs,permettre aquelques hommes de tenir encchec de nombreux 
assaillants.Mais,apres les premieres croisades,etlorsque le systeme feodal 
eut mis entre les mains de quelques seigneurs une puissance presque egale 
a celle du roi, il fallut renoncer a la fortification passive et qui ne se 
defendait guere que par sa masse,pour adopter un systeme de fortification 
donnant a la defense une activite egale a celle de l'attaque, et exigeant 
des garnisons plus nombreuses. Il ne suffisait plus (et le terrible Simon 
de Montfort l'avait prouve) de posseder des murailles cpaisses, des cha- 
teaux situes sur des rochers escarpes, du haut desquels on pouvait me- 
priser un assaillant sans moyens d'attaque actifs ; il fallait defendrc ces 
murailles et ces tours, etles munir de nombreuses troupes, de machines et 
de projectiles, multiplier les moyens de nuirea Yassiegeant, dejouer ses 
efforts par des combinaisons qu'il ne pouvait prevoir, et surtout se mettre 
a l'abri des surprises ou des coups de main: car souvent des places bien 
munies tombaient au pouvoir d'une petite troupe hardie de gens d'armes, 
qui, passant sur le corps des defenseurs des harrieres, semparaient des 
portes, et donnaient ainsi a un corps d'armee Fentree d'une ville. Vers la 
fin du X116 siecle et pendant la premiere moitie du Xllle siecle, les moyens 
d'attaque et de defense, comme nous l'avons dit, se perfectionnaient, et 
etaient surtout conduits avec plus de methode. On voit alors, dans les 
armees et dans les places, desingenieurs (engegneors) specialementchargeg 
de la construction des engins destines a l'attaque ou a la defense. Parmi 
ces engins, les uns etaient defensifs et offensifs en meme temps, c'est-ä- 
dire construits de maniere a garantir les pionniers et ä battre les murailles; 
les autres, offensifs seulement. Lorsque l'escalade (le premier moyen d'at- 
taque que l'on employait presque toujours) ne reussissait pas, lorsque les 
portes etaient trop bien armees de defenses pour etre forcees, il fallait en- 
treprendre un siege en reglezidest alors que Fassiegeant construisait des 
beffrois roulants de bois (beÜraiz), que l'on sefforcait de faire plus hauts 
que les murailles de Passif-Ego; etablissait des chats, cals ou gares, sortes de 
galeries de bois couvertes de mairains, de fer et de peaux, que l'on appro- 
chait du pied. des murs, et quipermettaient aux assaillants de faire agir le 
mouton, le basson (belier des anciens), ou de saper les tours ou courtines 
au moyen du pic-boyau, ou encore d'apporter de la terre et des fascines 
pour combler les fosses.  
Dans le poeme de la croisade contre les Albigeois, Simon de Montfort 
emploie souvent la gate, qui non-seulement semble destinee a permettre 
dc saper le pied des murs a couvert,mais aussi a remplir l'office du beffroi, 
en amenant au niveau des parapets un corps de troupes.- KLG 00mm de 
u Montfort commande:  Poussez maintenant la gate et vous prendrez 
(1 Toulouse.... Et (les Francais) poussent la gate en criant et sifflant; 
f: entre le mur (de la ville)et le chateau elle avance a petits sauts,comme 
a Täpervier chassant les petits oiseaux.Tout droitvient la pierre que lance 
a le trebuchet, et elle la frappe d'un tel coup a son plus haut plancher, 
a qu'elle brise, tranche et dechire les cuirs et courroies... Si vous retour-
	        
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