ARCHITECTURE
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la campagne, et qui ne se composaient que d'un fosse peu profond et
d'un rang de palissades plantees sur une petite escarpe; puis les camps
d'hiver ou fixes, castra Itiberna, castra stativa, qui etaient defendus par
un fosse large et profond, par un rempart de terre gazonnec ou de pierre,
ilanque de tours; le tout etait couronne de parapets creneles ou de pieux
relies entre eux par des longrines ou des liens d'osier. L'emploi des
tours rondes ou carrees dans les enceintes lixes des Romains etait ge-
neral, car, comme le dit Vegece, a les anciens trouverent que l'enceinte
a d'une place ne devait point elrc sur une meme ligne continue, a cause
a des beliers qui battraient trop aisement en breche; mais, par le
(c moyen des tours placees dans le rempart assez pres les unes des autres,
aleurs murailles presentziient des parties saillantes et rentrantes. Si les
z: ennemis veulent appliquer des echelles, ou approcher des machines
a contre une muraille de cette construction, on les voit de front, de re-
u vers et presque par derriere; ils sont comme enfermes au milieu des
u batteries de la place qui les foudroient. n Des la plus haute antiquite,
Yutilite des tours avait me reconnue afin de permettre de prendre les
assiegeants en flanc lorsqu'ils voulaient battre les courtines.
Les camps fixes des Romains etaient generalement quadrangulaires,
avec quatre portes percees dans le milieu de chacune des faces. La porte
principale avait nom prelorzenne, parce qu'elle
Le s'ouvrait en face du prcvtorium, demeure du
general en chef; celle en face s'appelait dtf-
cumane; les deux laterales etaient designees
ainsi: principalis dOIITCZ et principalis sinistra.
Des Otivrages avances, appeles antemuralizz,
procastria, defendaient ces portes 1. Les offi-
ciers et soldats logeaient dans des huttes de
terre, de brique ou de bois, recouvertes de
chaume on de tuiles. Les tours etaient munies
de machines propres a lancer des traits ou
des pierres. La situation des lieux modifiait
souvent cette disposition quadrangulitire, car.
comme l'observe judicieusement Vilruve a
propos des machines de guerre (ehap- KNIÜSI
a Pour ce qui est des moyens que les assieges
a peuvent employer pour se defendre, cela ne
a se peut pas ecrire. n
La station militaire de FamarS, en Belgique
(Fanunz Jllartfä), donnee dans lflistoire de l'ar-
chitecture en Belgique, et dont nous reproduisons ici le planffig. h).
Presente une enceinte dont la disposition ne se rapporte pas aux plans
1 Godcsc. Stcwechii Conject. ad Sezii Jul. Frontini lib?"-
Batam, 1592, in-12-
Strafagem, P-
nos. Lugd.