Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

i ARCHITECTURE ]  322  
detours connus des familierslinfluence de la demeure feodale, de la for- 
teresse, se faisait sentir dans ces constructions,qui du reste, Z1 Yexterieur, 
presentaient toujours une apparence fortifiee. La maison du riche bour- 
geois possedait une cour et un batiment sur la rue. Au rez-de-chaussee, 
des boutiques, une porte charretiere, et une allee conduisant a un, escalier 
droit. Au premier etage, la salle, lieu de reunion de la famille pour les 
repas, pour recevoir les hotes; en aile, sur la cour, la cuisine et ses depen- 
dances, avec son escalier a vis bäti dans l'angle. Au deuxieme otage, les 
chambres a coucher, auxquelles on n'accedait que partescalier a vis de la 
cour, montant de fondgcar l'escalier droit, ouvert sur la rue, ne donnait 
acces que dans la salle oh l'on admettait les etrangers. Sous les combles, 
des galetas pour les serviteurs, les commis ou apprentis; des greniers 
pour deposer les provisions. L'escalier prive descendait dans les caves 
du maitre, lesquelles, presque toujours creusees sous le batiment des 
cuisines en aile, n'6laient pas en communication avec les caves afferentes 
chaque boutique. Dans la cour, un puits, un appentis au fond pour les 
provisions de bois, quelquefois une ecurie, une buanderie et un fournil. 
Ces maisons n'avaient pas leur pignon sur la rue, mais bien Fegout des 
toits, qui, dansles villes meridionales surtout, etait saillant, porte sur les 
abouts des chevrons maintenus par des liens. Ces dessous de chevrons 
et les facades elles-memes, surtout lorsqu'elles ctaient de bois, recevaient 
des peintures. Quant ä la maison du petit bourgeois, elle n'avait pas de 
cour particuliere, et presentait, surtout ä partir du Xiv" sieclc, son pignon 
sur la rue; elle ne se composait, a rcz-de-chaussee, que d'une boutique 
ct d'une allee conduisant a l'escalier droit, communiquant a la salle, 
laquelle remplissait tout le premier etage. La cuisine etait voisine de cette 
salle, donnant sur une cour commune et formant hücher ouvert au rez- 
de-chaussce. On accedait aux etages superieurs par un escalier prive, 
souvent en encorbellement sur la cour commune. Ainsi, chez le bourgeois 
comme chez le noble, la vie privee etait toujours soigneusement scparee 
de la vie publique. Dans le palais, les portiques, la grand'salle, la salle 
des gardes, etaient accessibles aux invites; dans la maison, c'etait la bou- 
tique et la salle du premier etage; tout le reste du logis etait reserve a la 
famille; les elrangers n'y penetraient que dans des cas particuliers. 
Dans les villes, chaque famille possedait sa maison. La classe bourgeoise 
ne se divisait pas, comme aujourd'hui, en proprietaires, rentiers, com- 
mercants, industriels, artistes,etc.; elle ne comprenait que les negociants 
et les gens de metier. Tous les hommes voues a Fetat militaire permanent 
se trouvaient attaches a quelque seigneur, et Iogeaient dans leurs de- 
meures feodales. Tous les commis marchands, apprentis et Ouvriers, 
logeaiexit chez leurs patrons. Il y avait peu (le locations dans le sens ac- 
tuel du mot. Dans les grandes villes, et surtout dans lcS fÄUÜOUPäS, des 
liotelleries, veritables garnis, recevaient les etrangefS. les ecoliers, les 
aventuriers, les jongleurs, et tous gens qui nütvalent Pas ffäfabliSäemenli 
Iixc. La on trouvait un gite au jour,a la semaine ou au mois. (Yetait de
	        
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