Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

 313  [ ARCHITECTURE ] 
Pepoque feodale, aux villce romaines; cetaient des agglomerations de ba- 
timents disposes sur des rampants de coteaux presque toujours au midi, 
sans symetrie, et entoures d'enceintes, de palissades ou de fosses. Les 
residences des grands ne dilferaient guere, pendant la periode mero- 
vingienne, des etablissements religieux, qui ne faisaient que perpetuer 
la tradition antique. a Quand a, dit M. de Caumont, ales villes gallo-ro- 
u maines, inquietees, puis pillees par les barbares, furent obligees de res- 
u treindre leur perimetre, de le limiter aux points les plus favorables a la 
a defense; quand le danger devint si pressant, qu'il fallut sacrifier les plus 
abeanx edifices, les demolir pour former, de ces materiaux, les fonde- 
a ments des murs de defense, de ces murs que nous offrent encore Sens, 
a le Mans, Angersjourges, Langres et la plupartdes villes gallo-romaines, 
a alors il fallut comprimer les maisons entassees dans ces enceintes si 
(retraites, comparativement a Fetendtie primitive des villes; la distri- 
a bution dut en eprouver des modifications considerables; les salles voü- 
a tees etablies sous le sol et l'addition d'un ou deux etages au-dessus 
adu rez-de-chaussee durent etre, au moins dans certaines localites, les 
a eonsequcnces de cette condensation des populations urbaines. 1 a Dans 
les grandes cites, des edifiees romains avaient ete conserves, toutefois : les 
curies, les cirques, les theatres, les thermes, elaient encore utilises sous 
les rois de la premiere race; les jeux du cirque n'avaient pas cesse brus- 
quement avec la lin de la domination romaine; les nouveaux conquerants 
meme se piquaient de conserver des usages etablis par une civilisation 
avaneee, et telle etait l'influence de l'administration de l'empire romain, 
qu'elle survivait aux longs desastres des W et VIc siecles. Dans les villes du 
Midi et deFAquitaine surtout, moins ravagees parte passage des barbares, 
les formes dela municipalite romaine etaient maintenues;beaucoup d'adi- 
lices publics restaient debout; mais, au nord de la Loire, les villes etles 
citmpagnes, sans cesse (levastees, n'offraient plus un seul ediliee romain 
qui put servir d'abri. Les rois francs batissaient des villw de maqonnerie 
grossiere et de bois, les eveques, des eglises et des monasteres; (planta la 
cite, elle ne possedait aucun ediliee publie important, ou du moins il n'en 
reste de traces ni dans l'histoire, ni sur le sol. Les villre des campagnes, 
les seuls edilices qui, jusqtfa fepoque earlovingienne, aient eu quelque 
valeur, ressemblaient plutota de grandes fermes qu'a des palais; elles 
se trouvent (leerites dans le capitulaire de Charlemagne (De villfs). Le sol 
de la Belgitlue, du Soissonnais, de la Picardie, de la Normandie, de l'Ile- 
(le-France, de fürleanais, de la Touraine et de l'Anjou, en etait couvert. 
Les villa: se composaient presque toujours de deux vastes cours avec des 
hatiments alentour, simples en epaisse u r, n'ayant qu'un rez-de-ehaussee; 
011 communiquait aux diverses salles par un portique ouvert. L'une des 
cours etait reservee aux seigneurs, efetait la villa urbana; l'autre aux 
colons ou esclaves charges de l'exploitation, on l'appelait villa ruseica. 
De 
nont, Abäcddaire; archit. civile, p. M etsuiv. 
Caur
	        
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