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cloitre. En B est le grand eloitre; en D, la salle capitulaire; en F, la sa-
cristie; en E, une petite chapelle dediee a saint Antonin; en G, le refec-
toire. Les bätiments indiques en gris sont du dernier siecle. Toutes ces
constructions sont de brique, executees avec un grand soin et couverte-a
51 Pinterieur de peintures qui datent des X1116 et XIV" siecles 1. Alors les
freres precheurs s'etaient fort eloignes, dans leurs constructions du
moins, de Fhumilite recommandee par leur fondateur. (Voy. CLOiTRE,
CHAPELLE, EGLISE, REFECTOIRE.)
De fondation ancienne "l, l'ordre des Freres ermites de Saint-Augustin
mendiants; mais alors ilprit un grand developpement, et fut speciale-
ment protege par les rois de France pendant les X111", XIVe etxve siecles.
Cependant les etablissements des freres augustins conserverent long-
temps leur caractere de simplicite primitive; leurs eglises etaient presque
toujours, ou composees d'une seule nef, ou d'une nef avec deux bas
cotes, mais sans transsept, sans chapelles rayonnantes, sans tours : ainsi
etaient disposees les eglises des grands augustins a Paris. Voici (fig. 211 ter)
le monastere des freres augustins de Sainte-Marie des Vaux-Verts prüs
Bruxellesg, qui nous oltre un exemple parfaitement complet de ces
1 Ce beau monastere, fort mutile aujourd'hui, a etc longtemps occupe par un quartier
d'artillerie : Feglise a me divisee en otages, les beaux meneaux de pierre des fenetres
sont detruits depuis quelques annees. Des ecuries ont ne dispose-es dans le cloilre et
dans la jolie chapelle peinte de Saint-Antonin. Parmi ces fieintures, il en est de fort
remarquables et qui ne' le eedent en rien aux peintures italliennes de la mC-ine epoque;
mais elles salterent (lavautngnr chaque jour. Les colonnes et chapiteaux du grand cloilre
sont de marbre gris des Pyrenäes.
2 aFuil enim S. Augustinus dignitate major beato Francisco, sed et aliquot seculis
(l8I1[l(]lliOl'.... Lesdicts freres Hermites de l'ordre de Sninct-ullugustin ont eu trois diverses
u maisons a Paris. Premierenlent ils ont demeure en la rue dicte encore aujourd'hui des
a Vieux-Augustins.... Leur esglise estoit la chapelle Saiucte-ll-larie Egyptienne, pres iil
a porte llflontmarlre, laquelle pour lors hors la ville, avoit este rebastie aux despens et il
ala poursuite d'un marchand drapier de Paris... Secondement ils ont demeure auprL-s
Porte Sainct-Victor, en un lieu vague incult, et remply de chardons, qui pour cela
uskippeloit Cardinemnz a carduis, et sestendoit depuis ladicte porte jusques en la rue
a de Bievre, ou Pesglise Sainct-Nicolas enclose retient ce surimm de Chardonnehu. En
ofannee 1286, le roi Philippe le Bel conceda aux augnstins l'usage des murailles et
o tournelles de la ville : delfendant 51 toutes personnes d'y passer, ny demeurer sans leur
(iconge. Mais voyons qu'en tel lieu ils ne pouvoient commodement vivre, pour le peu
u dhuiuosnes qu'on leur faisoit: du consentement dudict roy et de Vevesque de Paris,
a Simon Matiphas de Bucy, ils vendirent ce qu'ils avoient acquis au Chardonnet, et s'en
u vindrent tenir au lieu ou ils sont de present : que leur cederent les freres de la 114m-
u tence de Jesus-Christ, dicts en latin Saccarii, et. en frangoiS Sachets... n (Duhreul,
Theätre des auiiquitds de Paris, liv. ll.)
3 oMouaster. B. lllarize Viridis vaillis, vulgo Groenendael, ord. can. regl S. P.
AUgÜSiL. congreg. Windesimensis in silva Zoniae prope Bruxellas situatum. n (Castella.
e! proelorzlz nobil. Brabantiz, cafnobiuque celeb. ad viv. delin. ex museo Jac. Baronzis
Le Roy. Antverpize, 1696.)