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ARCHITECTURE
uience qui a conserve le nom de prieure de Saint-Jean les Bons-Hommes.
En A est l'oratoire, dont la nef est couverte par un berceau ogival con-
struit en briques de 0112110 depaisseur; toute la construction est d'ailleurs
en belles pierres bien appareillees et taillees. Une porte B n'es-simple,
mais d'un beau caractere, permet aux etrangers ou aux colons du voisi-
nage de se rendre aux offices sans entrer dans le cloitre; une seconde
porte G sert dentree aux religieux pour les offices. En D est le cloitrc.
sur lequel s'ouvre une jolie salle E dans laquelle, apres landes, les reli-
gieux se reunissaient pour recevoir les ordres touchant la distribution du
travail du jour. Le dortoir etait au-dessus; en F, le refectoire et la cuisine;
en G, des celliers, granges et batiments d'exploitation. Une cour H, ou-
verte en I sur la campagne, etait destinec 51 contenir les etables et chariots
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N11 .DEBRAINE.
neeessaires aux travaux des champs. On entrait dans l'enceinte cloitree
par une porte K. Le frere portier etait probablement loge dans une cellule
en L. Les traces de ces dernieres constructions sont a peine visibles au-
jourd'hui. En M etait la sacristie ayant une issue sur le jardin. Un petit
ruisseau passait au nord de l'oratoire, en N, et une cloture enfermait du
cote de l'est le jardin particulier de ce petit monastere. Voici (fig. l?)
une elevation prise du cote de l'abside de la chapelle, qui donne une
idee de ces constructions dont Yextrcme similicite ne man ue ni de
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graee ni de style. Uentree de la salle E est charmante, et rappelle les
constructions clunisiennes du Xll" siecle.
On comprend comment de vastes etablissements, richement dotes, tels
que Cluny, J umieges, Saint-DenisÄfezelay, (liteaux, Cilairvaux, apportaient
dans la construction de leurs batimenls un soin et une recherche extraor-
dinaires; mais lorsqu'on voit que ce soin, ce respect, dirons-nous, pour
l'institut monastique, s'attendent jusque dans les constructions les plus
niediocres, jusque dans les bätiments ruraux les plus restreints, on se
sent pris d'admiration pour cette organisation benedictine qui couvrait
le sol de PEurope occidentale d'etablissementsala fois utiles et bien
coneus, ou l'art veritable, l'art qui sait ne faire que ce qu'il faut, mais
faire tout ce qu'il faut, n'etait jamais oublie. Un s'est habitue dans notre
siecle a eonsiderer l'art comme une superfluite que les riches seuls peu-
vent se permettre. Nos collegcs, nos maisons d'ecoles, nos hospices, nos
seminaires, sembleraient, aux yeux de certaines personnes, ne pas remplir