bien de rouages nouveaux ne la trouverons-nous pas surchargee:
pourquoi donc vouloir revenir dans les arts a des formes simples
quand notre civilisation, dont ces arts ne sont que l'empreinte, est si
complexe? Tout admirable que seit1'art grec, ses lacunes sont trop
nombreuses pour que dans la pratique il puisse etre applique a nos
moeurs. Le principe qui l'a dirige est trop etranger a la civilisation
moderne pour inspirer et soutenir nos artistes modernes : pourquoi
donc ne pas habituer nos esprits a ces fertiles labeurs des siecles dloü
nous sommes sortis? Nous Favons vu trop souvent, ce qui manque
surtout aux conceptions modernes on architecture, dost la souplesse,
cette aisance d'un arL qui vit dans une sociotä qLfil sonnait; notre
architcffturo gone ou est gänoc, en dehors de son sioole, ou complai-
sante jusqufl la bassesse, jusqu'au mäpris du bon sons. Si donc nous
rocomlnandons Votudo des arts dos siooles passos avant Fopoque ou
ils ont quittrfe leur voie naturelle, ce n7cst pas que nous däsirions Voir
blevcr 151102 nous aujourdülui des maisons ct des palais du xm" siäclc,
("Test que nous regardons cette etude comme pouvant rendre aux
architectes cette souplesse, cette habitude de raisonner, d'appliquer
a toute chose un principe vrai, (zette originalite native et cette
independzinci: qui tiennent au genie de notre pays.
Nlaurions-nous que fait naitre le desir ehez nos lecteurs d'appro-
fondir un art trop longtemps oublie, aurions-nous contribue seule-
ment a faire aimer et respecter des oeuvres qui sont la vivante expres-
sion de nos progres pendant plusieurs sieeles, que nous croirions
notre tache remplie; et si faibles que soient les resultats de nos efforts,
ils feront COHHZLÜPE, nous Pesperons du moins, qu'entre llantiqtiitif:
et notre sieele il s'est fait un travail immense dont nous pouvons
si nous savons en recueillir et choisir les fruits.
profltcr,
LE-DUC
VIOLLET-