glorilie comme un Dieu, tenant la foudre, et ayant a ses pieds les
puissants du sieelei? Est-il possible d'admettre, quand on etutlie nos
grandes catherlrales, nos ehateaux et nos habitations du moyen tige,
qu'une autre volonte que celle de l'artiste ait influe sur la forme de
leur architecture, sur 1e systeme adopte dans leur ilecoration ou leur
construction? Lfunite qui rogne dans ces conceptions, la [Jitffüilc
concordance des details avec l'ensemble, l'harmonie de toutes les par-
tics, ne demontrent-elles pas qu'une seule volonte a presitle a Perce-
tion de ces muvres d'art? cette volonte peut-elle etre autre que celle
de l'artiste? Et ne voyons-nous pas, a propos des discussions qui
eurent lieu sous Louis XlV, lorsqu'il fut question (l'acheter le Louvre,
le roi, _le surintendant des batiments, Colbert, et toute la cour donner
son avis, s'occuper (les ordres, des corniches, et de tout ce qui touche
a l'art, et linir par co11lierl'ceuvre a un homme qui n'allait pas archi-
tecte, et ne sut que faire un dispendieux placage, dont le moindre
flelaut est de ne se rattacher en aucune faeon au monument et de
rendre inutile le quart de sa superficie? On jältlgTä i1ne_civilisation par
ses arts, car les arts sont Fenergique expression des idting d'une
epoque, et il n'y a pas d'art sans Findepcndanee de l'artiste.
ljetudt: des arts du moyen fige est une mine inepuisztble, pleine
(Yidees originales, hardies, tenant l'imagination eveillee; cette etude
oblige a chercher sans cesse, et par consequent elle developpe puis-
samment l'intelligence de l'artiste. L'architecture, depuis le x11" sieele
jusquTt la renaissance, ne se laisse pas Vaincre par les fliflictiltes,
elle les aborde toutes, franchement; n'etant jamais a bout de res-
sources, elle ne va cependant les puiser que dans un principe vrai.
Elle abuse meme trop souvent de cette habitudede surmonter des
diffieultes parmi lesquelles elle aime a se mouvoir. Ce defaiutl pou-
VOHS-IIOUS le lui reprocher? Il tient a la nature d'esprit de notre pays,
a ses progres et a ses conquetes dont nous profitons, au milieu dans
lequel COI esprit se developpait. Il denote les efforts intellectuels d'on
[a cit-Üismion moderne est Sortie; et la civilisation moderne est loin
(l'elfe simple. Si nous la comparons a la civilisation paienne, de com-