219 [ ARCHITECTURE ]
qui rappelle l'architecture byzantine, ni comme plan, ni comme detail
d'ornementation, on savait cependant ce qu etait une eglise byzantine;
les arts d-Orient nggtaient pas ignores et devaient par consequent exercer
une influence. Seulement, ainsi que nous l'avons dit deya, cette influence
ne se produit pas de la meine maniere partout. C est un art plus ou nioins
bien etudie et connu, dont chaque contreäse sert suivtant lesäresoins du
moment soit our construire, soit pour isposer, soi pour ecorer ses
edilices i-eligiepux. Dans le Perigprd, längiourppis, unetpartie ätjllllgäeägttl
f" (ne destlaeou oesur en enisquies prise- lt
ändgääilgiiiif cgest la coupolepsulr troiiipes lforlnieel däircättltqneägglggltliää;
les appareils faconnes et inultico ores. Sur es '01" S 11 Il; I
grandes dispositions des plans, Forneinentation de Farchlleillllfe (1111
refletent les dispositions et Yornementation byzantines. lun Provence, 1a
finesse des moulures, les absides a pans coupes, qui rappellent les eglises
grecques dütsic. En Norniandie et en Poitou, OH TÜIFQÜV? 60mm? une
reminiscence des imbrications, des zigzags, des combinaisons gGOmÄ-
triques, et des entrelacs si frequents dans la sculpture chretienne de la
Syrie centrale.
Les premieres croisades ont une part evidente dans cette inlluencc des
arts byzantins sur Füccident; mais c'est precisement au moment ou les
guerres en Orient prennent une grande importance, que noiisvoyons
l'architecture occidentale abandonner les traditions gallo-romaines ou
byzantines pour se developper dans un sens completement nouveau.
On s'explique comment l'architecture religieuse, tant qu'elle resta entre
les mains des clercs, dut renfermer quelques elements orientaux, par
la frequence des rapports des elablissements religieux de l'0ccident avec
la terre sainte et tout le Levant, ou le nord de Pltalie, qui, plus qu'au-
cune autre partie du territoire occidental, avait ete envahie par les
arts byzantins 1. Mais quand les arts de l'architecture furent pratiques
en France par des laiques, vers le milieu du Xu" siecle, ces nouveaux
artistes etudierent et pratiquerent leur art sans avoir a leur disposition
ces sources diverses auxquelles des architectes appartenant a des ordres
religieux avaient etc puises. lls durent prendre l'architecture la on les
mionasteres l'avaient amenee; ils profiterent de cette reunion de tra-
lditions accuinulees par les ordres monastiques, mais 611 filiSilIlil de C05
amalgames dans lesquels les clements orientaux et occidentaux se
trouvaient nielanges a doses diverses, un art appartenant au genie des
populations indigenes.
L'architecture religieuse se developpe dans les provinces (le France en
raison de l'importance politique des eveques ou des etablissements reli-
gieux Dans 1e dgfnaine royal, les monastai-es ne pouvaient s'elevei' a un
(legpä (yinfluence ägal a celui de la royaute. Mais des etahlissements tels
1 Voyez, sur l'architecture byzanlzhe en France, l'extrait des
M. Vitet (cahiers de janvier, fävricr et mai 1853), P- 35 et Suiv-
articles publiäs
Par