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Examinons donc comment les constructeurs lorrains, ou plulot des
provinces sitnees entre le Rhin, la Champagne et les Flandres, avaient
procedä au Xle sieele, pour resoudre ce prohleme tant cherche, de l'ota-
blissement des voütes sur les nefs des basiliques latines. Nous l'avons dit,
pourlesabsides dont la partie semi circulaire, sans bas cotes et sans chav
pelles rnyonnantes, etait voütee en cnl-de-four, et dont les cotes parallelcs
etaient puissamment epaules par des tours carrees construites surles petites
Chapelles s'ouvrant dans les croisillons du transsept, nulle difliculte; mais
pourles nefs avec leurs eollateraux, il fallaitappliqticr, lorsqu'on renonqa
aux charpentes apparentes (car dans ces contrecs, comme partout, les in-
cendies ruinaient les ediiices religieux de fond en comble), un systemc de
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voütes qui ne poussät pas les murs en dehors. C'est dans une pauvre eglisn
peu visitec que nous allons suivre pas a pas les tentatives des constructeurs
de FAIsaCe et de la Lorraine. Il est interessant düätndier certains edifices,
peu importants däiilleurs, mais qui, par les modifications quiils ont subies,
decouvrcnt les transformations et les progres dxun art. Telle est la catho-
drale de Saint-Die. Batie pendant la seconde moitie du x1" siecle, cette eglise
presentait probablement alors la disposition du plan rhenan adopte dans la
Cathedrale de Verdun. Llibside de l'est fut rebatie au xiv" siecle, sur les
fondements anciens; quant 51 l'abside de l'ouest, elle a eus remplacee, si
jamais elle fut elevee, par une facade moderne. Mais la partie la plus inte-
ressante pour nous aujourd'hui, la nef, existe encore : voici (fig. A0) le plan
de cette nef. Nous avons indique en noir les constructions du x18 siecle, et
011 gris les modifications apportees au plan primitif pendant le xne siecle.