ARCHITECTURE
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des gargouilles saillantes au droit des arcsvboutants munis de caniveaux
(voy. ARC-BOUTANT); puis ces cheneaux furent hordes de balustrades, ce
qui permettait d'etablir au sommet de Fedilice un circulation utile pour
surveiller et entretenir les toitures, d'opposer un obstacle a la chute des
tuiles ou ardoises des combles superieurs sur les couvertures basses.
Plus les ediüces religieux devenaient importants, eleves, plus il etait
neccssaire de rendre Facces facile a toutes hauteurs, soit pour reparer
les toitures, les verrieres et les maconneries a Pexterieur, soit pour tendre
et orner les interieurs lors des grandes soleniiites. Ce ifetait donc pas
sans raisons qu'on etablissait a Pexterieur une circulation assez large
dans tout le pourtour des editices religieux; a la base des combles des
collateraux en D (fig. 35 et 36), au-dessus du triforium en E, ä la base des
grands combles en F; a Finterieur en G, dans le triforiuni. Pour ne pas
interrompre la circulation au droit des piles dans les grands editiees
religieux du xiiif siecle, on menageait un passage a Finterieur dans le
triforium, derriere les piles en H, a Fexterietir en l, entre la pile et la
colonne recevant 1a tete de Farc-houtant. Plus tard les constructeurs,
ayant reconnu que ces passages avaient nui souvent a la stabilite des
edilices, monterent leurs piles pleines, faisant pourtoiirner les passages
dans le triforium et au-dessus, derriere ces piles, ainsi qu'on peut
l'observer dans les cathedrales
de Narbonne et de Limoges;
33 Ä-l mil; maisalorsles bascotes etaient
{p H i
r r ) couverts en terrasses dallccs
ma; t1, la (He- 38).
L X {Al x 'D_es besoins nouveaux,l ex-
- _Z_ Il]? perience des constructeurs,
fä' des habitudes de richesse et
il] Hmllqulw ffe- _ A de luxe, moditiaient ainsi 1-61-
Tif". pidement. larcliitecture reli-
"ps1 gieuse pendant le X1110 vsiecle.
E) q. Dans le domaine royal on
mxllxN remplaqait toutes les ancien-
nes eglises romanes par des
Q:- monuments concus d apres
Tf X058, un mode tout nouveau. Les
f' etablissements religieux qui,
pendant le XIIB siecle, avaient jete un si vif eclat, et qui, POSSGSSÜÜFS alors
de biens immenses, avaient eieve de vastes eglrses, penchant VGFS leur
declin dejii au XIIle siecle, laissaient seuls subsister les monuments qui
marquaient; repoque de leur splendeur; les prieurcs, les paroisses pauvres
conservaient par force leurs eglises romanes, en Femplaflant autant C111 11
etait possible les charpentes par des voütes, commeneant. des reconstruc-
tions partielles que le manque de ressources les obligeait de laisser ma-
rhevees souvent; mais tous, riches ou pauvres, etaient possedes de la