Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

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ARCHITECTURE 
de 20 mimes de nus, pour une surface de 800 metres environ de vides 
ou de piles divisees en colonnettes.   
Les parties superieures du choeur de la eathedrale (YAHIICHS ne mar- 
qnent pas la premiere tentative d'un triforium aJoure. Dcjä les architectes 
du chceur de la cathedrale de Troyes, de la nef et du chceur de Feglise 
abbatiale de Saint-Denis, batis vers 12110, avaient considere le triforium 
comme 11ne veritable continuation de la fenetre superieure. Nous donnons 
(fig. 36) une travee perspective de la nef de Yeglise abbatiale de Saint- 
Denis, qui fait comprendre ce dernier parti, adopte depuis lors dans presque 
toutes les grandes eglises du domaine royal. Mais pour vitrer et laisser 
passer la lumiere par la claire-voie pratiquee en A dans l'ancien mur 
d'adossement du comble du bas cote, il etait necessaire de supprimer le 
comble a pente simple, (le le remplacer par une couverture B a double 
pente, ou par une terrasse. Uetablissement du comble a double pente 
exigeait un cheneau en C, et des ecoulements d'eau compliques. Ainsi, en 
se laissant entrainer aux consequences rigoureuses du principe qu'ils 
avaient admis, les architectes du X1118 siecle, chaque fois qu'ils voulaient. 
apporter un perfectionnement dans leur mode d'architecture, etaient ame- 
nes a bouleverser leur systeme de construction, de couverture, d'ecoule- 
ment des eaux; et ils dhesitaient jamais a prendre un parti franc. 
Dans les edifices religieux de Pepoque romane, les eaux des combles 
s'ecoulaient naturellement par Pegout du , 
toit sans cheneaux pour les recueillir et les JN 37 
conduire a Yexterieur. La pluie qui fouette   
sur le grand comble A (fig. 37) läcgoutte sur  
les toitures des bas cotes B, et de la tombe a il 
terre. Des le commencement du X118 siecle  
on avait reconnu deja, dans les climats plu-  
vieux, tels que la Normandie, les inconve-  KDKG 
ments de ce systeme primitif, et l'on avait l  
etabli des cheneaux ala base des combles  il 
des bas cotes seulement en C, avec gar- 1  
gouilles saillantes de pierre, denuees de scul-   
pture. Mais lorsqu'on se mit a elever de   
lires-vastes eglises, la distance entre les com-  
bles A et B etait telle, que l'eau, poussee parle vent, venait frapper les 
murs, les vitres des fenetres largement ouvertes, et penetrait a l'inte- 
rieur; les tuiles derangees par le vent tombaient du comble superieur sur 
les combles des bas cotes, et causaient des dommages COHSlClGFIlblOS aux 
couvertures: de 1200 a 1220 des assises formant chemin de couronnement 
furent posees a la base des grands" combles, et les eaux sechapperent le 
long des larmiers dont les saillies etaient tres-prononcees (voy. LAliMlElt, 
CIIENEAU). C'est ainsi que les ecoulements d'eaux pluviales sont disposes 
Z1 la cathedrale de Ghartrcs. Bientot on creusa ces assises de couronne- 
ment posees ü. la base des combles, en cheneaux dirigeant les eaux par
	        
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