Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

L ARCHITECTURE 1  193   
encore franchement le systerne d'equilibre qui devint bieutot le principe 
de l'architecture gothique. 
Des les premieres annees du XIIIÜ siecle la cathedrale de Meaux avait etc 
batie; elle possedfiit des collateraux avec galerie de premier etage voütee, 
et triforium pratique, comme au croisillon sud de Soissons, comme a la 
cathedrale de Laon, dans Fepaisseur du mur d'adossement du comble des 
galeries. Or, cette eglise, elevee ala haie, avait ete mal fondee; il se declara 
des mouvements tels dans ses maconneries, peu de temps apres sa construc- 
tion, qu'il fallut y faire des reparations importantes : parmi celles-ci, il faut 
compter la demolilion des voütes des bas cotes du choeur, en conservant 
celles de la galerie du premier otage, de sorte que le bas cote fut double de 
hauteur; on laissa toutefois subsisterdans les travees paralleles du choeur 
les archivoltes et la claire-voie de la galerie supprimec, qui contiuuereut 
a etresillonner les piles parallelement a l'axe de Feglise. Dans le meme 
temps, de 1200 a 1225, on construisait la nef de la cathedrale de Itoueu, 
ou l'on etablissait beuevolement une disposition semblable a celle qu'un 
accident avait provoquee a la cathedrale de Meaux, dest-a-dire qu'on etre- 
sillonnai t toutes les piles de la nef entre elles parallelementa l'axe de Feglise, 
a peu pres a moitie de leur hauteur, au moyen d'une suite d'archivoltes 
simulant une galerie de premier etage qui n'existe pas, et n'a jamais 
existe. A Eu, meme disposition. Le chcnur de Feglise abbatiale d'Eu avait 
etc eleve, ainsi que le transsept et la derniere travee de la nef, avec bas 
cotes surmontes d'une galerie voütee de premier etage dans les dernieres 
annees du N11" siecle. La nef ne fut elevee qu'un peu plus tard, vers 1225, 
et comme 51 la cathedrale de Rouen, avec un simulacre de galerie seule- 
ment, en renoneant aux voütes des bas cotes et elevant ceux-ci jusqu'aux 
voütes de la galerie. Ce n'etait donc que timidement, dans quelques con- 
trees du moins, qu'on s'aventurait a donner une grande hauteur aux bas 
cotes et a supprimer la galerie voütee de premier etage, ou plutot a faire 
profiter les collateraux de toute la hauteur de cette galerie, en ne conser- 
vant plus que le triforium pratique dans le mur dhdossement des combles 
lateraux. Cependant deja des architectes plus hardis ou plus surs de leurs 
materiaux avaient, des les premieres annecs du X111" siecle, bati de grandes 
eglises, telles que les cathedrales de Chartres et de Soissons, par exemple, 
sans galerie de premier otage sur les bas cotes, ou sans etresillonnement 
simulant ces galeries et rendant les piles des nefs plus solidaires. Ce qui est 
certain, c'est qu'au commeneementdu XIII" siecle on n'admettait plus les 
collateraux bas, qu'on sentait le besoin de les elever, dkäclairer le milieu 
des nefs par de grandes fenetres prises dans les murs de ces collateraux, 
et que ne voulant pas elever demesurement les voütes des nets, on renon- 
eait aux galeries de premier etage, et l'on se contentait du triforium pra- 
tique dans le mur dhdossement des combles des bas cotes, en lUl donnant 
une plus grande importance. La cathedrale de Bourlges nous donne la  
curieuse transition des grandes eglises a galeries voütees et a doubles bas 
cotes, comme Notre-Dame de Paris, aux eglises delinitivement gothiques,
	        
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