ARCHITECTURE
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de Paris, comme li Noyon, a Senlis et a Meaux, comme a Saint-Rami de
Reims, le collaterzil est surmonte d'une galerie voütee; mais, a S0i550nS,
le mur (Yadossement du comble de cette galerie est decore par un trifo-
rium, passage etroit pris dans Pepaisseur du mur; les triples fenätreg
superieures remplissent parfaitement les intervalles entre les piles, sont
d'une heureuse proportion et eclairent largement le vaisseau central.
Voici (fig. 31) une travee interieure de ce rond-point.
Dans le chreur de Feglise de Mantes les architectes de la lin du X119 siecle
avaient, de meme qu'a Notre-Dame de Paris, eleve une galerie sur le col-
lateral, mais ils avaient voüte cette galerie par une Suite de berceaux en
tiers-point reposant sur des linteaux et des colonnes portees par les arc?
E douhleaux inferieurs. Dans ce cas,
32 les berceaux peuvent etro ram-
INR pants (fig. 32), car les formerets
f c ABC du cote interieur ayant une
f base plus courte que les formercts
l D exterieurs F DE, a cause du rayon-
f 1; nernent de l'abside, la clef E est
[K plus elevee que la clef C, et ces ber-
.F ff ceaux sont des portions de cones.
A Cette disposition facilite l'intro-
duction de la lumiere a Yinterietir
par de grandes roses ouvertes sous les formerets FDE (voy. Tmromun.
fig. 7 tevx). Les exemples que nous avons donnes jusque [iresent tendent a
demontrer que la preoccupation des constructeurs a cette epoque, dans le
domaine royal, etait z l" de voüter les edifices religieux; 2e de les eclairer
largement; 30 de ne pas se laisser entrainer a leur donner trop de hauteur
sous clef. Uaccomplissement de ces trois conditions commande la struc-
ture des petites eglises aussi bien que des grandes. Les roses, qui permet-
tent d'ouvrir dcsjours larges, sont souvent percees sous les formerets des
voütes des nefs, au-dessus du comble des bas cotes, comme dans Feglise
d'Arcueil, par exemple. Bien mieux, dans la Champagne, oh les nefs des
eglises des bourgs ou villages conservent des charpentes apparentes jusque
vers 1'230, on rencontre encore des dispositions telles que celle indiquee
dans la figure 33. Pour äconomiser sur la hauteur, les fenetres de la nef sont
pgpgägs 31141355115 des piles; les arcs-doubleaux des bas cotes voütes portent
des cheneaux, ctces bas cotes sont couverts par une succession de combles
a double pente perpendiculaires a la nef et fermes par des pignons ac-
eoles. ll est difficile de trouver une construction moins dispendieuse pour
une contree ou la pierre est rare et le bois commun, Prenant "ne IUOiHS
grande hauteur proportionnellement a sa largeur, en meme temps qu'elle
fait penetrer partout a l'interieui' la lumiere du jour. Ce 1321111 futadopte
dans beaucoup de petites eglises de Normandie et de Bretagne, mais plus
tard et avec des voütes sur la nef centrale. Dans ce cas, les fenetres de la
nefsont forcement ouvertes au-dessus des archivoltes des collateraux, afin