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tait imprimee dans les habitudes du trace: ear il faut avoir pratique l'art de
la construction pour savoir combien une figure geometrique transmise par
1a tradition a d'empire, et quels efforts d'intelligence il faut a un praticien
pour la supprimer etla remplacer par une autre. On continua donc de tracer
les ventes nouvelles en arcs dbgive sur un plan carre forme d'une couple
de travees (fig. 2h). Les ares-doubleaux AB, EF, etaient en tiers-point, les
ares diagonaux ou arcs ogives plein cintre; Pare CD egalement en tiers-
point, comme les arcs-doubleaux, mais plus aigu souvent. Les clefs des
iormerets AC, CE, BD, DF, Natteignaient pas 1e niveau de la clef G, et les
fenetres etaient ouvertes sous ces formerets. Ce mode de construire les
routes avait trois inconvenients. Le premier, de masquer les fenetres par l:
projection des arcs diagonaux AF, BE. Le second, de repartir les pousses;-
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inegalement sur les piles, car les points ABEF, recevant la retombee des
ares-doubleaux et des arcs ogives, etaient bien plus charges et pousses au
vide que les points C et D ne recevant que la retombee d'un seul arc. On
placaitbien sous les points ABEF trois colonnettes pour porter les trois
naissances, et une seule sous les points CD; mais les piles infericures
ABGDEF et les arcs-boutants exterieurs etaicnt souvent pareils comme
force et comme resistance. Lc troisieme, de forcer d'elever les murs goutte-
rots fort au-dessus des fenetres, si l'on voulait que les entraits de charpente
pussent passer librement au-dessus des voütes, car les arcs ogives AF, BE,
diagonales d'un carre, bandes sur une courbe plein cintre, elevaient for-
cement la clef G a une hauteur egalc au rayon GB; tandis que les arcs-
doubleaux AB, EF, quoique bandes sur une courbe en tiers-point, n'ele-
vaient leurs clefs H qu'a un niveau inferieuräcelui de la clef G; en outre, les
triangles AGB, EGF, etaient trop grands: il fallait, pour donner de la soli-
dite aux remplissages, que leurs lignes de clefs GH fussent tres-cintrccs,
des lors les points I süälevaient encore depres d'un metre au-dcssus de la
clefH. Ces voütes, pour etre solides, devaient donc etre tres-bombecs et
prendre une grande hauteur; et nous venons de dire que les constructeurs
cherchaient a reduire ces hauteurs. C'est alors, vers 1225, qu'on renonqzx
(lellnitivement a ce systeme de voüte et qu'on banda les arcs ogives dans
chaque travee des nefs, ainsi que l'indique la figure 25. Par suite de ce