Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

f ARCHITECTURE ]   160  
pruntes semblaient passer, a leurs yeux, pour un art neuf. Le fond cepen- 
dant demeurait, non-seulement quanta la composition, mais quant a la 
structure, a la maniere dinterpreter les programmes. 
Les arts qui se developpent a la fin du xne siecle sont sortis du sein de 
la nation gallo-romaine, ils sont comme le reflet de son esprit, de ses ten- 
dances, de son genie particulier; nous avons vu comme ils naissent en 
dehors des classes privilegiees en meme temps que les premieres institu- 
tions politiques conquises par les populations urbaines. Ce n'est point 
ainsi que se developpa en France le mouvement d'art que l'on appelle 
la renaissance. Provoque des la seconde moitie du xv" siecle par la no- 
blesse et notamment par les ducs d'Orleans, les Valois; devenant irresis- 
tible, comme toute mode nouvelle, apres les guerres (Yltalie de Charles VIlI, 
et de Louis Xll, il allait, chose elrange, trouver un puissant appui dans 
la reformation. La noblesse francaise, eblouie par les splendeurs 11011- 
velles dont se revetait l'art italien; les classes lettrees, qui, a l'instar de 
Yltalie, revenaient avec ardeur a Yetude des lettres antiques, allaient em- 
brasser la reformation faite contre le pouvoir pontifical. Alors, cependant, 
la cour de Reine, composee däirudits, de savants, de poetes, entouree 
d'une aureole d'artistes, attirait les regards de l'Europe en tiere. 
En Allemagne et en France, les eveques etaient possesseurs de pouvoirs 
feodaux plus ou moins etendus, tout comme les seigneurs seizuliers, Les 
grands etablissements religieux, apres avoir longtemps rendu d'immenses 
services a la civilisation, apres avoir defriche les terres incultes, elabli des 
usines, assaini les marais, propage et conserve Yetude des lettres antiques 
et chretiennes,ltitte contre l'esprit (lesordonne de la feodalite seculiere, 
oliert un refuge a tous les maux physiques et moraux de Fhumanite, trou- 
vaient enlin un repos qu'on allait bicntot leur faire payer cher. En Germa- 
nie, le pouvoir souverain etait ilivise entre un grand nombre d'electeurs 
ecclesiastiques et laiques, de marquis, de ducs, de comtes qui ne relevaient 
que de ltempereur. LEI pOFLlOH SÜCIIllÜPB (le cette nghlgggg Sgutfgming yfac- 
quittait qu'avec repugnzince les subsides dus au saint-siege; obligee a une 
fepresentaliml qui IVÜÜIÜ Pas en l'apport avec ses revenus, elle avait sans 
cesse besoin (l'argent. Lorsqu'en 4517, Leon X, pour subvenir aux (15 
penses prodigieuses de la cour de Home, fit publieren Allemagneles in- 
dulgences qui etaient destinees a remplirle tresor vide de Saint-Pierre, les 
Frercs precheurs trouveront dans les classes elevees, comme chez les pau- 
vres gens, une assez vive opposition. Ces indulgences payees argent comp- 
tant faisaient sortir du pays des ressources auxquelles les grands comme 
les petits trouvaient chez eux un emploi plus utile. C'est alors qu'un pauvre 
moine ziugustin attaque les indulgences dans 1a chaire a Wittemherg; 
immediatement la lutte s'engage avec le saint-siege, lutte pleine de passion 
de la part du moine saxon, qui se sentait soutenu par toute la noblesse 
d'Allemagne, pleine de (ledain de la part des pontilcs romains, qui d'abord 
ne comprennent pas Yetendue du peril. Ce pauvre moine etait Martin Lu- 
ther. Bientot FAIIemagne fut en feu. Luther triomphait; la secularisation
	        
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