Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

[ ARCHITECTURE 1  lhli  
dans lesquelles aucun des besoins nouveaux n'ctait satisfait. Quant 21 
l'architecture militaire, les perfectionnements apportes dans les moyens 
d'attaque exigeaient l'emploi de dispositions clcfensives en rapport avec 
ces larogres. (Voy. ARCHITECTURE RELIGIEUSE, CIVILE, MILITAIRE.) 
ll fallait elcver des eglises plus vastes, dans lesquelles les points d'appui 
interieurs devaient prendre le moins de terrain possible, les acrer, les 
eelairer, les rendre plus faciles d'acces, mieux closes, plus saines et plug 
propres 31 contenir la foule. Dans presque toutes les provinces du Nord, 
les eglises romanes etaient combinees, comme construction, de lagon 51 ne 
pouvoir durer (voy. CONSTRUCTION); elles äecroulaient ou menacaient ruine 
partout : force etait de les rebatir. Il fallait elever des palais ou des cha- 
teaux pour un personnel plus nombreux, car la feodalite suivait partout le 
mouvement imprime par la monarchie; et si le roi prenait une plus grande 
part d'autorite sur ses grands vassaux, ceux-ci absorbaient les petits liefs, 
centralisaient chaque jour le pouvoir chez eux, comme le roi le centra- 
lisait autour de lui. Il fallait a ces bourgeois nouvellement alfranchis, a 
ces corporations naissantes, des lieux de reunion, des hotels de ville, des 
bourses, ou parloirs, comme on les appelait alors, des chambres pour les 
corps d'etats, des maisons en rapport avec des moeurs plus policees et des 
besoins plus nombreux. Il fallait enfin a ces villes affranchies des murailles 
extericures, car elles comprenaient parfaitement qu'une conquete, pour 
etre durable, doit etre toujours prcte a se defendre. La etait la necessite 
de reconstruire tous les editices d'apres un mode en harmonie avec un 
etat social nouveau. Il ne faut pas oublier non plus que le sol etait couvert 
de ruines; les luttes feodalcs, les invasions des Normands, Fclablissement 
des communes, qui nc süätait pas fait sans grands dgchifements ni sans 
exces populaires, l'ignorance des constructeurs qui avaient eleve (les 
ediliecs peu durables, laissaient toutafonder. A cote de cette imperieuse 
necessite, que l'histoire de cette epoque explique Suffisamment, naissait 
un goüt nouveau au milieu de cetterpopulation gallo-romaine reprenant 
son rang de nation. Nous avons essaye (l'indiquer les ressources diverses oii 
ce goüt avait ete chercher ses aspirations, mais avant tout il tenait au genic 
du peuple qui occupait les bassins de la Seine, de la Loire et de la Somme. 
Ces peuples, doues d'un esprit souple, novateur, prompt a saisir le cote 
pratique des choses, actif, IHOÜIIG, Päisonneur, diriges plutot par le bon 
sens que par l'imagination, semblaient destines par la Providence a briser 
les dernieres entraves de la barbarie dans les Gaules, non par des voies 
brusques et par la force materielle, mais par un travail intellectuel 
qui fermentait depuis le XIe siecle. Proteges par le pouvoir royal, ils 
l'entourent d'une aureole qui ne cesse de briller d'un vif eclat jusqifapres 
Pepoque de la renaissance. Aucun peuple, si ce n'est les Athenieiis peut- 
etre, ne Iit plus facilement litiäre des traditions; c'est en meme temps 
son defaut et sa qualite : toujours desireux de trouver mieux, sans sfar- 
rcter jamais, il progresse aussi rapidement dans le bien que dans le mal; 
il s'attache a une idee avec passion, et, quand il l'a poursuivie dans ses
	        
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