Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

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idees modernes. Il faut songer qu'au milieu de cette anarchie generale, de 
ces einpietements de tous les pouvoirs les uns sur les autres, de cette op- 
pression effreneede la force brutale, la suzerainete que sarrogeaitla chaire 
de Saint-Pierre devait opposer une barriere invincible a la force mate-W 
rielle, etablir Yindependance spirituelle, constituer une puissance morale 
HÜITIOTISC en plein coeur de la barbarie,et c'est ce qui arriva. Tout le x18 sie- 
izle et la premiere moitie du xne sontremplis par l'histoire de cesluttcs, d'on 
le. pouvoir spirituel sort toujours vainqueur. Saint Anselme, archeveqne 
Ce Cauterbury, saint Hugues, abbe de Cluny, et Gregoire Vil, sont les tlTJlhä- 
grandes figures qui dominent cette epoque, et qui etablissent (l'une nia- 
niere inebranlable Yindependance spirituelle du cierge. (lemme on le peut 
croire, les populations ifetaient pasindilferentesäces grands (le-bats; elles 
voyaient alors un refuge efficace contre l'oppression dans ces monasteres 
ou se coucentraient les hommes intelligents, les esprits d'elite, qui, par la 
seule puissance que donne une conviction profonde, une vie reguliere et 
devouegtenaient en echec tous les grands du siecle. L'opinion, pour nous 
servir d'un mot moderne, etait pour eux, et ce n'etait pas leur moindre 
soutien : le clerge regulier resumait alors alui seul toutes les esperances 
de la classe inferieure; il ne faut donc point setonner si, pendant le 
x10 siecle et au commencement du xnc, il devint le centre de toute in- 
fluence, de tout progres, de tout savoir. Partout il fondait des eeoles ou 
l'on enseignait les lettres, la philosophie, la theologie, les sciences et les 
arts. A Fabbziye du Bec, Lanfranc et saint Auselme etant prieurs ne de- 
daignent pas d'instruire la jeunesse seculiere; de corriger pendant 18m5 
veilles les manuscrits fautifs des auteurs paiens, des Ecritures saintes ou 
des Peres. A Cluny, les soins les plus attentifs etaient apportes 51 rensei- 
gnemcnt. Uldaricl consacre deux chapitres de ses Coutumes a detailler les 
devoirs des maitres envers les enfants ou les adultes qui leur etaient con- 
tiesz. a Le pluS grand Prince ÜÜWÜ DHS äleve avec plus de soins dans le 
a palais des rois que ne Fetait le plus petit des enfantg ä Clunyä  
Ces communautes prenaient des lors une grande importance vis-ät-vis 
de la population des villes par leur resistance au despotisme aveugle de 
la feodalite et a son esprit (le ÜÜSOPÜFO, participaient a toutes les affaires 
publiques par l'intelligence, le savoir et les capacitgs de 16m5 membres, 
Aussi, comme le dit l'un des P1115 PYOFOnds et des plus elegants ecrivains 
de notre temps dans un livre excellent-f : u Les abbes de ces temps 
u d'auste'rite et de desordre ressemblaient fort peu a ces oisifs grassement 
n rentes dont s'est raillee plus tard notre litterature bourgeoise et sati- 
a rique : leur administration etait laborieuse, et la houlette du pasteur ne 
a demeurait pas immobile dans leurs mains. n Cette aetivite interieure et 
 Bcrnardi Cons, 
p. A3.  
l Udalrici Antfq. consuel. Clun. mofu, lib. III, c. vu: ct 1x. 
2 Cluny au x16 siäcle, par Pabbä F. Cucherat. 
3 Udalrici Anliq. consuet. Clun. mom, lib. U, C. vm, in fine.  
fflum, p. I, c. xxvu.  Unbbä Cuchomt, p. 83. 
4 S. Ällüfflild (le Crmt, par M. C. de RcI-mmxgat. Paris, 1853, 
ccencb.
	        
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