Volltext: [Abaque-Aronde] (T. 1)

A RUUITECTURE 
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pouvait etre autrement, aussi bien pour gagner du temps que pour ütrc 
assure de l'exactitude du trace, puisque encore aujourd'hui il est impos- 
sible d'elover une construction en style ogival, si l'on ne dessine ses 
epures soi-menue. N'oublions pas que toutes les pierres etaient taillees cl; 
achevecs sur le chantier avant d'elle posees, et qu'il fallait par conse- 
quent apporter la plus grande preoision et Yetude la plus complete dans 
1e trace des epures. (Voy. APPAREIL, CONSTRUCTION, TRAIT.) 
ARCHITECTURE, s. f. Art de batir. L'architecture se compose de deux 
elements, la theorie et la pratique. La theorie comprend : l'art propre- 
ment dit, les regles inspirees parle gent, issues des traditions, et la science, 
qui peut se demontrer par des formules invariables, absolues. La pratique 
est" l'application de la theorie aux besoins; c'est la pratique qui fait plier 
l'art et la science a la nature des materiaux, au climat, aux moeurs d'une 
epoque, aux necessites du moment. En prenant l'architecture a l'origine 
d'une civilisation qui succede a une autre, il faut necessairemcnt tenir 
compte des traditions d'une part, et des besoins nouveaux de l'autre. Nous 
diviserons donc cet article en plusieurs parties. La premiere comprendra 
une histoire sommaire des origines de l'architecture du moyen fige en 
France. La seconde traitera des developpements de l'architecture depuis 
le x18 siecle jusqu'au xvi"; des causes qui ont amene son progres et sa deca- 
dence, des differents styles propres a chaque province. La troisiemc com- 
prendra l'architecture religieuse; la quatrieme, l'architecture monastique; 
la cinquieme, l'architecture civile; la sixieme, l'architecture militaipf; 
ÜRlGlNES DE L'ARCHITECTURE FHANQAISE._ Lorsque les barbares firent 
irruption dans les Gaules, le sol etait couvert de monuments romains, lcs 
populations indigenes etaient formees de longue main 51 1a vie romaine; 
aussi fallut-il trois siecles de desastres pour faire Oubfier les tradition,- 
antiques. Au Vle siecle, il existait encore au milieu des villes gallo-romai- 
nes un grand nombre d'edifices epargnes par la devastation et l'incendie; 
111315135 arts n'avaient plus, quand les barbares setablirent delinitivement 
Sur le sol, un seul representant; personne ne pouvaitdire comment avaient 
(Ite eleves les monuments romains. Des exemples etaient encore debout, 
comme des enigmes a deviner pour ces populations neuves. Tout ce qui 
tient ä la vie journaliere, le gouvernement de la cite, la langue, avait 
encore survecu au desastre ; mais l'art de l'architecture, qui demande de 
l'etude, du temps, du calme pour se produire, etait necessairement tombe 
dans l'oubli. Le peu de fragments d'architecture qui nous restent des v1" 
et vue siecles ne sont que de pales reflets de l'art romain, souvent dcs de- 
bris amonceles tant bien que mal par des ouvriers inhabiles, sachanta 
peine poser du moellon et de la brique. Aucun caractere particulier ne dis- 
tingue ces bätisses informes, qui donnent plutotFidee de la decadence 
d'un peuple que de son enfance. En effet, quels elements d'art les Francs 
avaient-ils pu jeter au milieu de la population gallo-romaine? Nous 
voyons alors le cierge s'etablir dans les basiliques ou les temples restes
	        
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