ARC
de Limoges, il est bäti de granit. Les piles intermediaires de ces arcs-
boutants reposent sur les piles de tete des chapelles, et le vide entre
ces piles et les culees se trouve au-dessus de la partie mince des murs (lei
scparation de ces chapelles, comme ä Amiens. Ces constructions sonti
executecs avec une irreprochable precision. Alors, au xlv" siccle, l'arc-i
boutant, sous le point de vue de la science, avait atteint le dernier degre
de la perfection: vouloir aller plus loin, c'etait tomber dans l'abus; mais "
les constructeurs du moyen äge n'etaient pas gens äsarreter enchemin.
Evidemmcnt ces ätais ä. demeure etaient une accusation portee contre le
systeme general adopte dans la construction de leurs grandes egliscs; ils
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süävertuaient ä les dissimuler, soit en les chargeant d'ornements, soit en
les masquant avec une grande adresse, comme a la cathedrale de Reims,
par des tetes de contre-forts qui sont autant de chefs-d'oeuvre; soit en
les reduisant äleur plus simple expression, en leur donnant alors la
roideur que doit avoir un etai. C'est ce dernier parti qui fut franchementfl
admis ä la fin du X1116 siecle, dans la construction des arcs-boutants de;
Feglise Saint-Urbain de Troyes (Hg. 66). Que l'on veuille bien examiner
cette figure, et l'on reconnaitra que Yarc-boutant, compose d'un petit
nombre de morceaux de pierre, ne montre plus, comme danS iOUS les
exemples precedents, une succession de claveaux peu epais, conservant
une certaine elasticite, mais au contraire des pierres posees bout a bout,
et acquerant ainsi les qualites d'un etai de bois. Ce n'est plus parla
charge que l'arc conserve sa rigidite, mais par la combinaison de son