Volltext: Planches et notices 201 - 300 (T. 4)

La nappe de toile ou de lin posee sur la table a manger etait souvent delinge damasse, 
comme les nappes des credences et" dressoirs, et, comme celle de ces derniers meubles, elle 
etait double; celle de dessous tombant des cotes plus ou moins bas, souvent jusqu'a terre; le 
napperon, ne debordant pas, couvrait seulement le dessus de la table. Le linge damasse etait 
dit linge de haute lice  celui qui se tissait alors a Oaen etait en grande faveur. Outre les nappes 
il y avait des serviettes, des tozlailles ouvrees et blanches. Le mot de touaille s'emploie encore 
avec ce sens dans le midi de la France. 
Quoique des le quatorzieme siecle les appartements d'habitation dans les chateaux, les Salles 
de pare-ment ou de parade, fussent le plus souvent tendus de tapisseries ou tout au moins 
däätolfes, de toiles peintes, on ne trouve ici qu'une seule piece de tapisserie disposee selon la 
maniere employee dans beaucoup de salles des chateaux de cette epoque ayant conserve les 
clous a crochet qui servaient a suspendre les tapisseries, maintenues seulement au chef et tom- 
bant jusqu'au sol. Leur usage etait souvent de masquer des portes qui, dans les distributions 
interieures, etaient generalement de simples baies de peu de largeur et de peu de hauteur que, 
l'on franchissait en ecartant la tapisserie, parfois fendue pour plus de facilite. Dans les cha- 
teaux, on reservait presque toujours pres des grandes pieces, des reduits etroits ou l'on 
pouvait s'enfermer lorsque l'on voulait se livrer a quelque entretien secret, ou lorsqu'on cher- 
chait la solitude. La tapisserie appendue ici indique peut-etre ce clotet du maitre de la mai- 
son, comme il se peut qu'elle ne figure la qu'en remplacement du dais seigneurial dont le 
banc d'honneur, la forme, ne se trouve pas surmonte. Ce tapis, a ornementation de carac- 
tere asiatique, est un de ces tapis veloutes du genre dit sar-rasfinofls, introduits en France 
pendant le moyen age par les Orientaux. An douzieme siecle, sous Philippe-Auguste, les fabri- 
cants de ces veloutes portaient eux-memes le nom de sarrasfinois, ainsi qu'il resulte des regle- 
ments datant de 1302 qui soumettaient a une seule maitrise les tapissiers sarrasinofis et les 
kauts-ldsszers. 
Le solivagc apparent est celui de tous les plafonds de Yepoque. Le pavage en carreaux ver; 
nisses, on briques emaillees, combines en dessins a repetition, est egalement un decor sur 
lequel il n'y a pas a insister. Les mahoitres elargissant les epaules sur le corset, la ybza-mazlw, 
le court vetement de chevauchee que porte le 1'oi de France, etc., etc., sont toutes choses du 
quinzieme siecle, sur lesquelles nous ne nous arreterons pas davantage. 
Nous dajouterons ici qu'un dernier mot a propos du repas represente, qui n'est d'ailleurs 
qu'un repas ordinaire, n'ayant aucunecaractere du festin. Sauf les personnes suzeraines, tous 
les convives etaient assis sur des bancs, d'on le nom de banquet. Le moment du repas s'an- 
nongait au son du cor, ce qui s'appelait corner l'eau, parce que avant de s'asseoir on presen- 
tait a laver. Apres le repas, on enlevait les nappes ; c'etait alors le moment des jeux, des echecs, 
des tables (le trictrae), des des, et l'on servait les epices comme ne faisant pas partie du 
repas, mais seulement comme on sert aujourd'hui le cafe. Ce ne fut guere qu'au seizieme 
siecle que l'on donna des fruits crus apres les viandes; avant on les servait souvent au com-
	        
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