le montre l'un de ceux du premier rang qui sR-Sloignent. Les chapeaux etaient en velours, bleu
de ciel, gris de lin ou pourpre clair.
Le chaperon porte par le seigneur a la droite du roi, etait une eoiifure et un vetement tout
ensemble; on s'en couvrait la tete et les epaules, ou la tete seulement. Vers 1430, il ne fut en
general qu'un bonnet, compose d'un bourrelet de feutre, d'une patte rejetee en arriere, et
d'une Cornette en drap qui s'enroulent d'habitude autour du cou. Quand on Potait, au lieu de
le tenir a la main, on Faecrochait a une agrafe ou a un bouton cousu sur Pepaule de l'habit,
la Cornette pendant par devant.
On suspendait de la meme faeon le eapel, ainsi qu'on le voit a Pepaule du docteur. Le bonnet
carre en forme d'eteignoir porte par celui-ci est la baretfe, devenue des lors l'insigne des lettres.
On 1a remettait a Fetudiaut en meme temps que le cliplome de maitre es-arts. On en vit
depuis de beaucoup plus hautes que jaortaient encore les medeeins du temps de Moliere.
La robe des docteurs dans les hautes facultes, celle des magistrats des cours souveraines,
nktaient ni froncees, ni eeintes. La coiffe restait d'ordinaire abattue sur le dos; on ne s'en
couvrait que dans les eeremonies.
Au sujet de la grande et riche robe fourree d'une pelure fauve dont est habille le doc-
teur, il faut signaler que, pendant toute la duree du moyen age, il n'y eut rien de constant
quant a la couleur des robes porte'es dans les diverses fonctions. Le parlement de Paris, tou-
jours habille de rouge, fut peut-etre le seul corps faisant exception sous ce rapport. L'habi-
tude etait que la robe de l'officier seigneurial fut de l'une des couleurs de la livre'e du maitre.
En 1468, les conseillers de la cour de Bourgogne etaient, selon Olivier de la Marche, vetus de
robes de velours noir, parce que le noir etait l'une des couleurs de Charles le Temeraire. Il en
est de meme ici; et sous ses broderies d'or le fond de la robe du docteur, parlant au nom
d'Edouard IIT, convient bien a un envoye du pere du Prince Noir.
Tous nos personnages sont chausses a la poulaine, et il suffit en quelque sorte de voir leurs
souliers pour juger de leur importance. En effet; une espece d'etiquette en reglait la longueur
comme suit: lf2 pied pour les gens de bas otage, 1 pied pour les bourgeois, et 2 pour les
barons; la limite des princes se reglait sur leur failtaisie.
Toute Pantiquite chretienne a admis, comme un fait indubitable, qu'il avait existe chez
les paiens plusieurs femmes auxquelles Dieu avait conüe l'esprit prophetiquc, notamment en ce
qui pouvait les retirer de Pidolätrie, comme la venue d'un Sauveur. Bien que les auteurs
graves ne parlent plus d'elles apres le einquieme siecle, ce fut jusqu'au seizieme un motif
favori pour les artistes. Elles figurent seules ou en compagnie des prophetes dans la deeoration
des manuscrits et des eglises. On n'est pas d'accord sur le nombre des sibylles ni sur leur lieu
d'origine; certains peintres en ont donne douze, d'autres huit, Michel-Ange cinq et Raphael
quatre.
Nos costumes fdminins sont portais par des sibylles occupdes, d'une part ä prddire selon leurs