mise elegante; on la doublait de fourrure. Les manches tres-justes de ce vetement , sarretant
a 1a saignee, se terminaient par une longue bande d'hermine commengant comme un brassard
et retombant jusqu'a terre ou elles trainaient. Ces robes etaient lacees par derriere et on prati-
quait sur le devant, un peu plus haut que les hanches, des ouvertures pour le passage des
mains, tenues ainsi chaudement. Pour faciliter la marche, on relevait a moitie les longues
pentes des manches et on les faisait passer de Tarriere a liavant sur 1e bras; eniin, on soule-
vait la jupe ramenee sur un cote et on la maintenait avec la main, ce qui avait, en outre,
l'avantage de faire voir les riches jupes de soie brochee de la cotte de dessous. Les orne-
ments de tete ne sielevaient pas encore tres-haut a cette epoque, mais ils prenaient de la lar-
geur; notre figure est coiffee de Pescofion. La carcasse de ce couvre-chef" en bourrelet, qui par
derriere ressemblait aun coussin, etait alors de parchemin. Le drap fin, la soie ou le velours
dont on la garnissait, etait couvert par une resille dont la passementerie etait enrichie de
grains ou paillettes d'or, de verre ou de perles. Les cheveux, divises sur le front, etaient
flottants dans le dos.
La figilre du fond de ce sujet, qui repräsente l'exposition d'un criminel dont les membres
sont brisfäs, donne un exemple de la braie courte et collante qui est un väritable calegon. Ces
braies ätroites ätaient maintenues ä, la, taille par un cordon qui passait dans une coulisse ou
dans les oeillets.
l
Les nos 1, 2, 3 sont tiräs däm manuscrit du XIVe siäcle provenant de l'ancienne biblio-
thäque de Saint-Germain des Präs, aujourähui ä la Bibliothoque nationaie de Paris, fonds
frangais, 119. Les ügures du n" 1 sont signaläes dans ce TüzZäre-Jlaarifne , traduit en par-
tie par Symon de Hesdin, comme portant des costumes d'Espagne, de Gascogne et de France,
nouveaux en France en 1320.
Le sujet n" 4 est emprunte a un manuscrit du XVG siecle, Style du droit franpais (Biblio-
theque nationale de Paris, 9387, fonds frangais). Il represente la dictee d'un testament :
le notaire inscrit les volontes du moribond. La scene se lit dblle-meme, nous n'y insisterons
donc pas. Les coiffures des femmes, basses et contenant les cheveux masses naturellement sur
lioeciput, nouees par un lien independant, ont encore aujourd'hui leurs analogues dans nos
campagnes. La capeline sans camail portee par llune d'elles est egalement encore en usage.
Le chapeau dlhomme ä. calotte hernispherique et a petits bords droits y est reste de meme.
On voit que les calottes usitees regulierement pendant les offices jusqu'en 1377, dit M. Viol-
let-le-Duc, se portaient encore au XVO sieele; enfin le notaire a le simple chaperon dont la
queue passant sous le menton est rejetee sur Yepaule. Le testateur, couche nu, selon l'usage
populaire, est coiffe dlun linge noue sur le devant de la tete, en madras; on ne s'enroulait
plus dans l'unique drap du lit des le XIVe siecle; les draps etaient au nombre de deux,