allongement une mouffle. La coilfure de forme hemispherique, dont les bords releves par-der-
riere forment une visiere avaneant devant les yeux, est le chapel ä bec. Il est orne d'un cor-
donnet d'or et d'une pierre que surmonte une plume. Le due porte sur le poing gauche l'oper-
vier chaperonne.
NW 1 et 9. Charles VII, roi de France. Dans le portrait no 1 nous n'avons a relever
que le haut chapeau cylindrique, a bords larges et releves. Nous avons parle de son origine
probable. Celui-ci parait etre de velours et est simplement orne de galons d'or en zigzags
reguliers. Les plis du surcot ou de la robe sont disposes comme nous avons vu qu'on le faisait
pour les mahoitres que le souverain porte aussi, mais de peu de volume. Le bouton qui ferme
le vetement par en haut est accompagne de deux queues de renards rouges ou quelque animal
analogue. Dans le portrait en pied, no 9, le roi est en tenue de cavalier; son ehapel hemisphe-
rique est a bord rond, releve a l'arriere, le dessus richement decore. C'est un chapel analogue a
celui que port ait Charles VII, a Rouen, en 1449. Le surcot, tout en ayant la coupe a la mode
et les fausses epaules, montre par Pexiguite de celles-ci et aussi par la longueur de la jupe que
Charles VII ne se soumettait que d'assez loin au goüt du jour et que ce ifetait pas lui qui don-
nait le ton. Ce surcot est fourre. Le roi est chausse de la botte noire etroitement aj ustee, a hautes
tiges, faite de peau legere ou de drap, avec revers clairs, qu'on appelait la heuse; le retroussis
en etait serre pour empecher la pluie de penetrer ; du dessous des genoux aux chevilles, la heuse
etait souvent lacee; la heuse se mettait par dessus les souliers. Les eperons sont a petites mo-
lettes; Pepee est legere et courte z c'est Pepee des melees ou simplement une arme de chasse.
N" 8. Grand ecuyer d'un duc de Bretagne sous Charles VII. Il porte lc surcot non double
de fourrure, si ajuste et si serre a la taille qu'on l'appelait le corset sangle. Il est de la derniere
eleganec et il n'y a rien ä. reprendre a l'ampleur de ses fausses epaules, a Yexiguite de sa jupe,
au decouvert et au collant du haut de chausses. Ce gentilhomme coiffe d'un bonnet, tient a la
main un chapeau orne d'une plume. La calotte de ce chapeau est cylindrique et a fond plat, les
bords sont ronds; on posait le chapeau par dessus le bonnet. Cet eeuyfer, qui apporte Pepee
de son maitre, a lui-meme une dague" a la ceinture.
N 0 11. Docteur de la cour de Charles VII. Il est coiffe du chaperon a cornette de
drap qui constituait l'une des marques de la dignite. Sa longue et ample robe pourpre gris, qui
n'a rien de commun avec les modes regnantes, convient parfaitement aux cheveux blancs
de ce personnage. Le collet noir du pourpoint passe au-dessus de la large encolure de la robe
decoree a cet endroit d'une rangee de clous, dores. La queue du chaperon tombe en avant,
No 5- 1; Marie IYAnj ou, femmede Charles VII. Elle porte un corset lace par devant, dont
lcs bords ecartes laissent apercevoir une cotte de dessous. Le corsage de robe, largement ouvert
sur la poitrine, se ferme a la ceinture; ce corsage a des parements de fourrure. La coiffure con-
siste en un hennin au cornet tronque, de dimension modeste pour Pepoque. Ce bonnet est
noir, (MOOTÜ de bandes 611 lame d'or et pose sur un voile leger, le molleqzzin, recouvrant la
moitie du front, tombant de chaque cote du visage et cachant la nuque ; au milieu du haut du