Le dicorde consistait en deux cordes tendues sur
une boite etroite et longue avec un sillet mobile.
Dru-son ou archet, comme ceux de tous les instruments
ü. cordes du moyen age, a, une forme semblable ä,
celle d'un petit arc"; il en conserva la courbure jus-
qu'au seizieme siücle.
xve SIECLE.
Couronne ducale. Dalmatique bleue. Manteau datant du
quatorzieme siecle ; il enveloppait le corps, sätait
fendu sur 1e cätä droit et se retroussait sur le bras
gauche; de plus, il ätait. accompagnä d'un collet de
fourrure taillä en forme de prälerine. Par son ampleur
et la magnificence des plis, ce manteau rappelait la,
toge romaine. L'usage s'en est perpätuä jusque dans
les temps modernes chez nos premiers präsidents de
cour sous 1a dänomination de toge ou rpitoge.
COSTUME DE GENTILIIOMME.
COSTUME DE VILLE,
NO 6.
NO 4.
Jean, duc de Bourbon, fait prisonnier ä. la. bataille d'A-
zinconrt (1415), mort en Angleterre en 1433. Por-
trait tire de Farmorial düäuvergne.
Ce personnage a. son chapel orne düzjfques ou broches
montees sur un cercle de bijouterie. Surcot aux cou-
lenrs de Bourbon et ä. bandes de gueules. Les longues
manches dechiquetees sont une mode remontant au
dernier tiers du quatorzieme siecle et qui se prolongea.
jusque dans le quinzieme. On appelait ces manches
longues des manches ä. la bonzbarde; elles flottaient
jusqnüä terre. Ces manches contant plus cher que cel-
les du surcot ordinaire, ont donne naissance au
proverbe : c( C'est une autre paire de manches.
Collier dforfevrerie, broderies d'or aux epaules et
au bas du surcot. Ceinture doree. Haut-Lle-chausses
rouge, de meme eouleur que le pourpoint dont on
apergoit 1e collet ä. Pechancrure du surcot. Souliers ä.
la poulnine.
COSTUME DUCAL.
NO 3.
Frangois 10", duc de Bretagne, ne en 1414, mort en
1450. Figure tiree d'un livre d'Heures ayant appar-
tenu ä. Isabelle Stuart, sa. seconüe femme. Tenue
d'apparat.
Mäme personnage qu'au nnmero precedent.
Depuis 1400, les chaperons se portaient tres etoffes et
les plis ramenes en avant. Surcot ä. manches fendues
sur le cüte. A cette äpoque, les manches du surcot,
sans rien perdre de leur anlpleur, furent le plus son-
vent fermees au poignet. Il y eut un moment on on
les soutint au moyen de baleines pour les faire bal-
lonner (i comme des outres de cornemuse J).
COSTUME ÜOFFICXER DE LA MAISON ROYALE.
NU 11.
Sergent d'armes de Fopoque de Ohm-les VI.
Chaperon arrange en bonnet ;1a col-nette, non pendante,
est disposee en crete de coq, ä la coquarde ou en
patte, comme on disait lorsque le bout de 1a partie
roulee etait en evidence.
Surtout et longues manches tailladees sur un pour-
point bleu. Ceinture ornee dbrfevrerie. Petite dague
suspendue ä. la. poitrine par un cordon. Masse d'ar-
gent que ces ofüciers portaient lorsqu'ils marchaient
devant-le roi.
Selon tous les historiens, la. creation des sergents
d'armes pour la. garde de la personne des rois remonte
ä Philippe-Augnste. Ce furent les premiers gardes-
du-corps.
Figures tirdes du portefeuille de Gaigniärcs, Cabinet des Estampes, Bibl. nat. de Paris (rlunt partie au colläge rPOmÄfbrzI).
Voir pour le texte : Le costume du moyen äge, Bruxelles, 18 47. Histoire du Costume en France, gzrzr Quicherat.
Institutions, usages et costumes au moyen äge, par P. Lacroiac. Les Rues du vieux Paris, par M. V. Fourncl;
Didot, 1879. Mämoires du peuple frangais, par M Clmllamel; Hachette, 1868.