fense insuflisante pour le visage, on avait substitue une fermeture complete; on avait eleve
le sommet du hcaume cylindrique : on l'avait rendu conique, parce que les lourdes masses
d'armes faussaient trop facilement les timbres plats; enfin, comme en raison de son elevation
et de sa forme, il n'avait que peu Jadherence avec 1a tete , on l'attache. autour du cou, et
il etait en outre Zacä dans le dos, äest-ä-dire fixe dans la boucle d'une forte courroie.
Il en fut de meme en ce qui concerne le maniement de 1a lance. J usqu'a la lin du X116 siecle,
le cavalier chargeait assis sur les reins de .la bete, tenant son arme horizontalement a
la hauteur de 1a hanche; 1orsqu'a la force du bras on voulut en quelque sorte substi-
tuer le poids du corps, en chargeant la lance sous l'aisselle, tout fut dispose pour que
la selle devint pour l'homme comme une espece d'are-boutant : la cuiller et 1e troussequin
furent hausses, portes sur 1e garot, comme pour_ ajouter aussi au poids de la monture; les
bates du troussequin furent retournees en dedans, des deux cotes, tenant les cuisses comme
dans un etau, empechant de vider les argons, assurant enfin l'homme d'armes aussi bien contre
l'attaque de face que contre les chocs lateraux. Les pieds s'appuyaient avec energie sur des
etriers dont la semelle garnie allait jusqu'a affecter la forme des solerets a poulaines; une
forte courroie de poitrail empeehait le glissement de la selle. Quant au cheval, si expose dans
les melees ou l'ela11 enfoneait 1e cavalier, il fut housse. La housse, en deux parties fortement
doublees au cou et a la croupe, constituait une defense veritable; elle resistait aux traits des
fantassins et meme a leurs piques, et le poids en etait tel qu'il n'y avait en France que les
grands chevaux normands ou pereherons qui pussent le supporter.
A cette epoque, beaucoup avaient: repris la broigvze, au lieu du haubert de mailles. La
broigne etait une cuirasse de peau ou de toile sur laquelle etaient fixes des annelets de fer
tares-rapproches. Ce systeme avait ete en usage aux siecles precedents : on y recourut de
nouveau, car il oHrait une resistance plus sure que celle de la maille. Les chausses couvrant les
pieds et attachees a la ceinture ebaient de meme confection que la partie superieure. Cette
armure portee sur 1e gambison se complete ici de genouilläres de fer, de oubitiäres pour les
coudes et meme de la pansiäre et dossiäre servant de plastron (Voir n" 0-4, 1e cavalier ayant
du rouge dans son eou).
L'attaque, telle qu'elle se pratiquait alors, est clairement figuree dans les fragments que
nous reproduisons ici. Le no 4 montre l'attitude de Passaillant ä la lance : le cheval est parti
ä fond de train ; la lance, sous l'aisselle du czwalie; et relevee legerement de biais, siabais-
sera, horizontalement pour la rencontre, comme on peut le Voir n" 0-2, ou le choc a lieu.
La lance de combat etait dejä. privee de la flamme, ainsi que de la houppe pres du fer, par-
ce que la visee en etait genee. Le fer court, Farestoel, etait plutot confectionne pour le choc
que pour la, penetration; enfin, le "bois etait passe sous l'aisselle dans une poche, le fautre,