Volltext: Planches et notices 201 - 300 (T. 4)

l'arme nationale des Anglo-Saxons r. la fin du on- 
ziome siecle; elle est frequemment representee dans 
1a tapisserie de Bayeux; elle ne porte ni pointes, ni 
crocs, et est d'une forme simple. Le fer est fixe lon- 
guement sur le manche de bois qui, ä. la hauteur de 
la poignee, est largement garni de cuir enroule. 
NO 22.  Chevalier banneret, de la jin du treiziänze siäcle, 
commencement du quatorziäme (epoque de Philippe 
1e Bel). 
Le roi de France se croisa avec ses fils et ses freres en 
1812, mais il n'y eut point d'embarquement, le sou- 
verain etant mort en 1314. 
Ce chevalier, represente d'emprise le sceau de Hugues 
de Chätillon, est muni du bourdon, ou bäton du pele- 
rinage, et de Pecharpe du sac porte en bandouliere 
que l'on prenait au moment de la ceremonie reli- 
gieuse precedant le depart pour la Terre sainte; il 
porte sur sa cotte d'armes le signe distinctif de sa 
naticnalite. Conformement a 1a decision prise en 
communw au camp de Gisors, en 1188 , avant de 
partir pour la. troisieme croisade, 1a croix cousue 
etait alors, rouge pour les Frangais, blanche pour les 
Anglais, verte pour les Flamands. Ce fait est d'au- 
tant plus utile a constater que, sans que l'on sache 
d'ailleurs a quelle epoque ni pour quel motif, la croix 
blanche devint l'enseigne francaise ; elle Fetait pen- 
dant la guerre de cent ans, ou la croix rouge etait 
passee aux Anglais. Cependant on devait voir encore 
en 1363, Jean, roi de France, se croisant a Avignon 
qui  emprit et en chargea dessus son derrain ve- 
tement la vermeille croix. D (Froissart) 
Heaume de fer de forme ovoide tronquee ;visiere 
vissee, renforcee a la hauteur des oeilleres formant 
croix avec un nasal independant, consistant en une 
 grande fiche vissee en haut sur la visiere meme, en 
bas sur le casque. La visiere percee pourla vue, l'est 
aussi de quelques trous pour la respiration. Ce n'est 
pas encore la visiere a charnieres s'ouvrant comme 
1a. porte d'un poele. On enlevait celle-ci en devissant 
1e nasal par en bas et les vis laterales fixant la vi- 
siere au heaume. Malgre cet expedient, ne de la ne- 
cessite de trouver quelque soulagement au supplice 
inflige par la coiffure complets, ce supplice restait 
si insupportable que, dans la bataille mäme, on 
preferait combattre a visage decouvcrt, en rcscrvanl, 
le heaume clos pour les revues et les tournois ; c'est 
ainsi qu'il advint que peu a peu les chevaliers ac- 
compagnes du heaume comme d'un objet de parade, 
prirent l'habitude de l'accrocher a l'argon de leur 
selle au moyen d'une chainette attenante ä. l'armure 
et se terminant en un T introduit dans une ouver- 
ture percee en croix au bas du casque, sur le cote, 
comme on le voit. La coiffure habituelle etait la 
cerveliäre, simple calotte de fer, ou le bacinet, casques 
legers concus pour etre portes sous le heaume, ou 
encore 1e capel de fer ou chapeau de Montauban 
(voir fig. 23, ce casque a rebord). 
La crete en forme düäventail dont le 'heaume de 
Hugues de Chätillon est surmonte etait 1e cimier a la. 
mode mnplumail, sur lequel, generalement, on voyait 
les armoiries du chevalier; cet ornement etait assu- 
jetti sur une calotte de cuir, le tinzbre, emboitant le 
sommet du heaume et Penvironnant d'un tortil ou 
d'un cercle en facon de couronne qulaccompagnait 
le volet, le bandeau voltigeant au vent derriere la. 
täte. Ainsi que Froissart en a fait la remarque, il 
ne resta pas necessaire (Yätre duc, comte ou marquis 
pour porter la couronne sur son heaume. 
Iiarmement de cette epoque est un amas de pla- 
ques, de tampons, de chiEons qui, en y comprenant 
la. chemise, les braies et les chausses de drap portees 
sur la peau, säälevent au nombre de vingt et une 
pieces. L'homme sous ce lourd harnais n'est plus 
qu'un automate ne pouvant effectuer que des mou- 
vements extremement restreints. Ses armes sont at- 
tachees apres lui, non pas seulement le fourreau de 
Pcpce et de "la dague, mais l'arme meme par une 
chainette partant de la poignee et reliee ä. l'armure, 
car on etait expose a ne pouvoir les rattraper si 
elles cchappaient des mains. Le heaume etait fixe de 
meme au dos et a la poitrine. Iiecu etait retenu au 
cou par une longue bride. On tenait a la complication 
de cet attirail, marque de noblesse. 
La broigzze ou brogae que l'on voit ici (detail nO ll), 
et qui constituait une bonne defense contre les coups 
(Yestoc et de taille, s'etait substituee au haubert de 
mailles. Il y en eut de bien des sortes , en plaques 
rondes; carrees, en fagon Efecailles ; on appelait les 
broignes armures de plates du temps de Philippe le 
Bel; on disait gants de plates, chausses de plates, 
souliers et estivaux de plates, cotte de plates. Ces 
plates, qui etaient defer ou de laiton, se recouvraient 
souvent d'une etoffe, futaine, soie ou velours, ou 
bien encore de fine peau. C'est pourquoi les gants, 
clmusscs, souliers de plaquettes, se montrent peints 
de toutes les couleurs dans les miniatures des ma- 
nuscrits; on faisait aussi des plates en baleine. La 
broigne, portee ici ostensiblement, est faite de ran- 
gces d'anneaux de fer cousus sur mie forte toile, se
	        
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