Volltext: Planches et notices 201 - 300 (T. 4)

museau spheroide est relevee ; ce casque est renforce 
par deux lames pour la. defense du cou. Le camail 
est remplace par une mentonniereUarmure posee sur 
le haubergeon est de mäme genre que la. prccedente, 
a cela pres que de larges tassettes attacliees a la 
braconniere protegent les cuisses. La carapace de 
metal est devenue complete sur le corps de l'homme 
d'armes, les greves couvrent 1e talon du soleret, 
Peperon y est directement fixe. Quant aux solerets dits 
a la. poulaine, dont le bout est prolonge en un long 
ergot recourbe, l'ergot du diable, disaient les clercs, 
ils sont un reflet direct des modes du temps. Les 
cavaliers disaient qu'ils empechaient le pied de quit- 
ter Petrier; ils ne pouvaient d'ailleurs servir qu'a 
cheval, et il fallait en enlever la poulaine en mettant 
pied-a terre. Un bouton tournant, iixe a la hauteur 
des doigts du pied, permettait a Pecuyer de la deta- 
cher facilement, et detait la premiere operation que 
l'on faisait a l'homme descendant de cheval. Avec 
cet adoubement, 1a ceinture militaire n'est plus la 
ceinture de chevalerie portee plus ou moins au-des- 
sous de la taille. Le ceinturon militaire est remis a 
une hauteur normale, et supporte une double cour- 
roie prolongee selon la place des anneaux du four- 
reau de Pepee, ce qui le maintient en position üxe. 
L'usage de mettre une piece d'habillement par-dessus 
le harnais etait devenu general; ce fut le tabard , re- 
duit alors a la forme d'une dalmatique, ou un petit 
manteau, la manteline, ou encore la hugue augmcntee 
de manches volantes, laquelle huque depuis ce chan- 
gement avait pris le nom- de paletot; enfin ce fut la 
journade qui, pour les gentilshommes etait une casa- 
que tres courte, sans collet, ouverte par devant, avec 
manches fendues pour passer les bras, lesquelles 
manches etaient beaucoup plus longues que le vete- 
meut. La journade que l'on portait par-dessus l'ar- 
mure etait commode pour chevaucher. Les casaques 
armoriees des herauts etaient des j ournades, mais n'a- 
vaient point de manches. A l'origine 1a journade 
n'etait autre chose qu'une petite dalmatique dont les 
deux pans etaient rattaches ä. 1a hauteur de la taille. 
Puis elle eut des manches courtes, puis les manches 
couvrirent le bras jusqu'au poignet. La journade 
des bourgeois, moins elegante que celle de la no- 
blesse, ressemblait a une garnache a jupe tres 
courte. La jouruade portee par Charles d'Or1eans est 
de laine rayee doublee de fourrure ; elle pourrait ätre 
de soie. L'habitude des fourrures n'existait plus guere 
que dans les grandes familles. 
Uaccoutrement de ce prince est du caractere de 
celui du chevalier tonrnoyant, quoique l'ensemble 
de son harnais blanc, ainsi qu'on appelait l'armure de 
fer ou d'acier poli, dont on conservait l'aspect pour 
la guerre ne soit pas celui que l'on donnait ä. l'ar- 
mure des joutes et des tournois, ou l'on faisait sur- 
tout usage de harnais brunis, vernis en couleur ou 
flores. Le harnais blanc ou bruni ne recevait d'ail- 
leurs encore pas d'autre decoration que celle du mar- 
teau, et ce n'est que plus tard que l'on vit les belles 
piüces cisclees ou damasquinees. Le dernier degre de 
luxe qu'on sut y apporter consistait en des incrusta- 
tions d'ennui: et de pierreries; c'eta.it par 1a que se 
distinguaient les princes et chefs d'armee. Les sei- 
gneurs et les capitaines decoraient leurs bacinets de 
panaches,ou de houppes de passementeries poses a 
la. pointe , ou encore de cercles dforfevrerie, de cou- 
ronnes faites en petites plumes couchees ou en etoffe 
de tripe. Ici , c'est une blanche plume d'autruche, 
teinte en bleu au revers. 
Sur Pecu, qui ne servait plus que dans les tour- 
nois, le chevalier est represente en bas-relief, peint 
et dore nfapres son sceau ; il porte un camail en sou- 
venir de l'institution faite par Charles d'0r1eans de 
l'ordre du camail. 
Ilozzzme de pied pavoisd (äpoquä de Charles V). 
Les jaavescheurs, ainsi que les appelle Froissart, etaient 
cavaliers ou fantassins. Leur arme favorite etait la 
 lance de jet ou petit glaive, glaivelot, javelot. Ils 
etaient habilles comme les hommes d'armes, sauf 
qu'ils coiüfaient le chapeau de fer au lieu du bacinet. 
Les gens de pied ne portaient pas d'armure, mais le 
haubergeon de mailles sous le pourpoint gamboise, 
qu'on appelait alors un iacque ou jacquet. On disait 
que les hommm se pavoisaient quand ils posaient leur 
pavois devant eux, ou quand ils le üxaient sur leur 
dos pour monter a l'assaut. Par extension, on enten- 
dait par troupes pavoisäes, des soldats masques par 
des abris faciles, clayonnnges, palissades, epaule- 
ment. Le pavois devait disparaitre lorsque l'artillerie 
prit une importance serieuse. Les hommes d'armes 
combattant ä. pied remplagaient parfois Pecu par 
le pavois. C'est couvert de pavois que les assaillants 
montaient a l'assaut. 
busineor 
Trompette d'infanterie, 
(XIVG et XVB siäcles). 
Les bzwines ou buisines ätaient en bois, en cuir bouilli, 
le plus souvent en laiton. La. forme de cet instru- 
ment primitif n'est point celle de la bucina tordue en
	        
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