Volltext: Planches et notices 201 - 300 (T. 4)

il en fut ainsi jusqifa l'organisation par Charles VII 
des compagnies d'ordonnance, vers 1445, ou l'homme 
d'armes recommence a combattre a cheval, et ou, 
pour coucher la lance, on voit tout a la fois Ycpau- 
liere de droite se retrecir, tandis que Pcpauliere de 
gauche, se couvrant de la. grande passe-garde ou 
garde-collet, l'armure offre les saillies qui rendaient 
les epaules si inegales. Le casque est, comme le 
reste, une arme de transition, marquant le passage 
du heaume au bacinet. Le mezail se compose de deux 
parties ajourees, se separant pour l'ouverture, en 
evoluant sur des pivots lateraux. Cette espece de 
salade est ajustee sur deux lames formant un colle- 
tin lie a la cuirasse, ce qui permettait dejä. la sup- 
pression du lcamail de mailles ou de broigne. Le 
corselet ou justaucorps, que l'on composait de plaques 
de metal assujetties a des pourpoints de peau ou 
düätoife forteinent rembourres (le renflement exa- 
gere sur la poitrine etant un des caractercs du cos- 
tume de ce temps), est ici une cotte de cuir, en la- 
nieres sentrecroisant en lacis pour en doubler la 
force, sous laquelle un devant de cuirasse est at- 
tache a la. ceinture et au dos par un systeme de 
courroies. Ce corselet de cuir, superpose sur le metal, 
est tres proche de la brigandine, l'armement clcfensif 
le plus repandu parmi les gens de pied des quator- 
zieme et quinzieme siecles, comme aussi parmi les 
hommes d'armes en bien des cas. La cuirasse s'addi- 
tionne d'un jupon a gros plis en cuir revetu dletotfe; 
Felasticite de ce jupon ajoutait a la defense en af- 
faiblissant les coups de taille. Au corselet sans man- 
ches sont ajoutees des epauliercs en cuir deconpe en 
languettes, selon le goüt du jour dans le costume civil ; 
des ailettes d'acier en rondelles terminces en pointe 
sont liees ä. ce cuir des epaules ; la pointe aidait a la 
deviation des coups portes, les cubitieres et genouil- 
leres sont concues selon ce meme principe. Les avant 
et arriere-bras sont defendus par des brassards d'a- 
cier complets, cylindriques, que l'on nommait canons. 
Les cuissots ou cuissards et les gräzves sont egalement 
d'acier, mais recouverts de cuir bouilli. Le cuir de la 
genouillere est decoupe comme celui des epaulieres; 
les rivets y sont apparents, ainsi qu'a la garniture de 
cuir qui complete le gantelet, lequel est forme de 
plaquettes de fer sur la main, les- doigts etant sepa- 
res et articules. Les solerets, egalement en fer, sont 
ainsi articules.  
Dans ce systeme defensif, ou, sous le parement de 
cuir, on voit l'armure a plates se developper en un 
progres tres sensible, Pecu, repute inutile, est aban- 
donne; il disparait de Fequipement de guerre, et on 
ne le retrouve genemlement que dans les tournois. 
Iiarmement oifensif se compose de la masse d'ar- 
mes ä, poignee de bois, avec dragonne sbnroulant ä, 
la. main ; d'une epee solide et courte, arme de fantas- 
sin, dite perce-nzailles : poignee de bois, pommeau 
metallique, fourreau de cuir. La misericorde est du 
mäme genre. Lepee et la dague ont leur poignee liee 
b, l'armure par une longue et forte chainette assurant 
l'homme d'armes contre leur perte dans la rnelee. 
Le peu de souplesse de ce harnais de guerre, l'obs- 
truction de la, vue, lorsqu'il s'agissait de voir par 
terre, causee par la disposition de la. visiere avancee 
en museau, necessitaient cette precaution par laquelle 
l'homme etait lie ä. ses armes. 
Ueperon n" 5 appartient ä. cet armement. Ilest de 
meme forme que Peperon de la fin du treizieme siecle 
nu 15, de la pl. Europe, moyenäge,  dont on 
peut voir la, notice sur ce point. Les mämes raisons 
qui avaient fait relever les branches de Peperon ä. 
molette, lie sur la. chausse de mailles ou de peau, 
existerent tant que la. partie posterieure des greves 
ne couvrit pas le talon et shrretait ä. la. hauteur de la. 
cheville. Les solerets de fer etant independants des 
greves, Peperon couvrait le joint entre le bas de la 
molletiere et 1e talon du soleret. 
N" 16.  Ilarnais d'armes du Dauphin, Jils du roi Jean, 
zlepuiss Charles V. 
Les diiferencesles varietes du harnais d'armes de cette 
epoque, proviennent des deux modes d'armement 
dcfensif qui se disputaient la faveur. L'armure de 
plates qu'on etudiait n'etait pas encore generalement 
adoptes; le vetement de mailles, räduit aux propor- 
tions du haubergeon , persistait toujours dans un 
compromis qui ne devait cesser qu'avec le temps. 
C'est ainsi que dans cet adoubement on rencontre 
accumules : la maille, sur laquelle est posee une 
cuirasse que recouvre une cotte juste et rembourree; 
cotte, qui prit alors le nom de surent d'armes, parce 
qu'on la mettait d'habitude sur une premiere 
cotte ou justaucorps enserrant la maille ou la broi- 
gne. Ce surcot d'armes, collant communement sur 
les hanches, comme les cottes de l'habillement civil 
du moment, se terminait en une jupe sans ampleur, 
courte, le plus souvent ne depassant pas la, moitie 
des cuisses. Lorsqu'il etait sans manches, comme 
dans l'exemple present, ce parclessus se composait 
de deux parties solidaires sur les epaules et se passait 
comme 11118 dalmatique; on Pattachait de chaque
	        
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