PENDANT
MOYEN
AGE.
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y avoir de confusion, et que ceux qui arrivaient par la droite ou par
la gauche trouvaient facilement leur place. Les pelotons d'arquc-
busiers etaient toujours flauques par les piquiers et les tian-
quaient; mais les hallebardiers, places en arriere, avaient surtout.
pour mission de les soutenir ou de se jeter sur la cavalerie
defaite.
On appuyait autant que faire se pouvait, alors comme aujourd'hui,
les ailes sur un cours d'eau, un escarpelnent, un bois, un village, et a
defaut de ces obstacles naturels, par de l'artillerie et des epaulements
(fig. 16, on B). Gomme on ne faisait guere de ces grands mouve-
mcnts strategiques qui permettent de prendre une armee a revers
ou sur ses flancs a un moment donne, on cherchait; a battre les ailes
en les coupant du centre: en A, par exemple. C'est pourquoi on
disposait les batailles en echiquier, comme le montre notre trace,
de maniereit avoir une seconde ligne de bataille a opposer a l'att-
laque, si une trouee etait faite a la premiere ligne. Entre chacune
des batailles, on laissait un intervalle egal au moins au front de
ces batailles pour permettre a la seconde ligne de tirer entre celles
de la premiere; les arquebusiers, etant places generalement sur les
flancs, croisaient-ainsi leurs feux, comme l'indique la tigure 16.
Mais nous avons dit qu'a la {in du xve siecle et meme pendant
la premiere moitie du XVIe, on melait souvent les archers aux
arqucebusiers. La rapidite du tir de l'arc, la reputation des ar-
chers, faisaient qu'on ne croyait pas pouvoir se passer de cette
troupe si farile in armer, lcgferc, et quiavait etc si utile. Le projectile.