Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 6)

PENDANT" 
MOYEN 
AGE. 
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terie ou au corps des pionniers attaches a l'artillerie. t1etteinliu1tisritw 
de la lin du xv" sieele etait encore loin d'avoir acquis les (plalites 
de la legion romaine. Elle se battait bravement souvent; mais, en 
France surtout, elle. n'etait pas disposee a quitter" la pique ou l'ar- 
quehuse, pour prendre. la pelle et la pioche. 
Aussi le nombre des pionniers dans les armees fut-il singuliere- 
ment augmente, d'autant qu'alors les sieges etaient tres-frequents. 
(les pionniers e-taient sous le meme commaildisment que l'artillerie, 
tftlornierent bientot un corps important par le nombre etparla 
valeur militaire. On ne croyait pas, comme on l'a pense depuis, par 
des raisons d'un ordre elrang'et' aux interets gjeneratix des armees, 
que ceux qui executent les travaux dont l'artillerie prolite plus 
speciziliemzrnt, (lassent. etre platfes sous un autre commandement que 
celui de cette arme. Ainsi, depuis Louis XI, l'artillerie comprenait 
le materiel et les canonniers, zirtiticiers, etc., mais aussi des char- 
pentiers, des forgerons, des fondeurs, des constructeurs de ponts, 
des terrassiers, des mineurs, et tous les corps d'etats qu'e1nploie 
zu1jourd'luii l'arme du genie. En campagne, le commandant de l'ar- 
tillerie croyait-il avoir besoin d'un ifspaulement, d'une tranchee, 
il n'avait. pas a recourir au chef d'un tllltft) corps pour l'aire faire ces 
travaux; il les faisait executer sous ses yeux, comme etquand il 
voulait et sous sa responsabilite. Il y avait a (fela certains avantages. 
On evitait les contlits, et l'artillerie ne pouvait s'en prendre (prit 
elle-meme si ses dispositions ifetaient iras laonnes. Mais Fetendtie 
des connaissances qifexigeait le commandement de cette arme 
etait, meme pour le temps, tres-considerablte, et les grands maitres 
de l'artillerie des armees lranqgaises ilepuis Louis XI furent des 
hommes d'une haute valeur. 
L'artillerie de campagne n'ayant pas la mohilite qu'elle a acquise 
depuis, il fallait d'autant la proteger. Aussi, quand les circon- 
stances exigeaient qu'elle au placec sur les ailes, on avait pour 
habitude d'elevcr des epaulements pour la couvrir et la mettre 
hors des atteintes de la cavalerie; parfois meme, pour lui don- 
ner un commandement plus considerable, on faisait des cava- 
liers ou plates-formes sur lesquelles on mettait les pieces en 
batterie.  
Ces batteries en ailes etaient disposees de maniere a prendre en 
eeharpe les corps d'attaque de l'ennemi s'avancent sur la ligne de 
lrataiille, car les pieces de canon n'avaient pas encore une assez lon- 
gue portee pour qu'on songeat a se canonner agfrande distance, 
ainsi qu'on l'a t'ait depuis; et l'artillerie ifagissait que pour arreter
	        
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