TACTIQUE
DES
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AISES
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FRANC
et, les arquebusiers Il les extremites. Cette disposition (Stait adoptee
lorsqu'un corps isole ne savait pas de quel cote l'ennemi se presen-
terait. Disons aussi que dans bien des cas les archers etaient itiehis
aux a nombre egal et alternes dans les files.
Si les arquebusiers devaient maintenir un tir continu, comme dans
l'exemple lig. 13, ou ils ne pouvaient passer entre les lites des
piquiers pour recharger leurs armes et fpiitter leur position, il la]-
fait. qu'ils fussent par files de douze hommes, avec un espace suffi-
sant entre les files pour que ceux qui avaient decliarge leurs armes
au premier rang pussent passer au dernier pour les recharger;
alors ceux du second rang avaneaient d'un pas et prenaient la place
des premiers.
A la flll du Xvc de Fantiquite etait en honneur, et les
hommes de gfuerre ne furent pas les derniers fl1't3Cl1Gl'CllOl' dans les
ecrits des anciens ce qui avait trait a l'art militaire. Tous les grands
capitaines lisaient alors Gesar, Vegeee, Frontin, Vitruxfe, ifttentaient,
(l'appliquer les methodes pratiquees par les anciens, soit a la fertili-
eation, soit a la strategiegila tactique et a la fliscipline. lls croyaient,
non sans raison, qu'il est, dans l'art de la guerre, (les regles inva-
riables, inde-pendantes de l'arme1nent; mais ils allaient plus loin, et
beaucoup, sans tenir compte des conditions nouvelles impfisifees par
l'artillerie, pretendaient reconstituerlalegion romaine et sa titctique.
Ces tentatives ne furent pas toujours suivies de sncces, comme on
peut le croire; mais on avait. grandpeine a mettre serieusenient en
ligne de compte l'artillerie, qui, en maintes circonstances, donnait
tort a ceux qui pensaient que tout ifitaithon a prendre dans les (frrits
des anciens. 'l'outel'ois on ne saurait mettre en tloute que cette Üllltlü
n'ait contribue a faire faire un grand pas a l'art militante, surtout
en ce qui touche l'organisation des troupes et la (llSClpllHC. A l'instar
des Romains, on vit aussi alors remettre en honneur la fortilication
passagere.
Pendant le cours du moyen et surtout flepuis le X1110 siecle,
on n'avait guere use de ce moyen, et les ouvrages defensifs en
bataille, n'avaient consiste qu'en lmlissadcs, en barricades faites
de chariots, et en pieux que les archers anglais notamment plan-
taicnt LiCVLIIIi. eux pour arreter les charges de la cavalerie.
Hais vers la fin du xve siecle, dans les guerres ditalic, certains
capitaines xioulurent reprendre la methode romaine, et rcnzuar de la
terre pour aineliorer une position, arreter un ennemi, proteger ses
flancs ou queli1uc;s points faibles. L'organisation militaire. d'alors se
pret-ait peu fi ces travaux, qifon ne pouvait (lemander qu'a l'infan-