PENDANT
LE
MOYEN
AGE.
Ml
huit pieds de long. soit 5'295, la pique du dernier rang depassait
encore Fepaule du soldat du premier rang, ainsi que le montre
la figure M.
Pour baisser la pique contre la cavalerie, on appuyail forlelnenl.
le bout infürieiir du bois contre la fosse du pied droit; on empoi-
gnaiL la hampe, de la main gauche, la janlbe gauche pliee en avanl.
cl le vende appuya? sur la cuisse, la jambe (haoite tendue en arriaffre
n n A i - fizf
et la main droite sur la garde de ll-pif-e par-dessus la hampe pour
tirer le fer au besoin si la lance etail, rompue ou (leviee; le fer a la
hauteur du col du cheval. Contre l'infanterie, on tenait la pique hori-
zontalement des deux mains, un bras en arriere, l'autre en avant,
suivant que l'ennemi se presentait. vers la droite ou vers la gauche ;
ou bien encore pour pointer, le bras gauche plie contre la poitrine
et le bras droit etendu par derritfire.
Quand la cavalerie savait avoir affaire a une infanterie solide et
bien exercee, elle ne se heurtait pas volontiers contre ces batailles
herissees, mais se contentait de passer devant les fronts en deehar-
geant les pistolets, lorsque cette arme fut inventee et devint tres-
commune. En 1500, le pistolet n'etait pas encore entre les mains de
la cavalerie; aussi les piquiers, une fois les troupes de pied orga-
nisees, etaient-ils la veritable force des armees, comme est au-
jourddiui l'infanterie. Une bataille de bons piquiers avec quelques
archers et arquebusiers defiait toute attaque de cavalerie; l'artil-
lerie seule pouvait percer ces bataillons. Hais aussi ce mode de
combattre, plus propre a 1a defense qula l'attaque, laissait a la cava-
lerie seule les mouvements rapides sur les champs de bataille, et
les chefs militaires comprirent que les anciens hommes d'ar1nes,
couverts de leurs lourdes plates, ne convenaient plus guere dans les
combats.
Pendant les guerres d'ltalie de latin du xve siecle, Charles Vlll et
Louis Xll i-nrolerent dans des corps de cavalerie legere, des illhanilis,