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ennemi tenace et bien poste, toutes les compagjiiies d'hommes
(Farines les plus braves et. les mieux niontees.
Llinfanttarie, eonipostfze de gens des communes qui ne se connais-
saient pas, etait de meme ilivistfie par petites batailles commandees
trliacune par un capitaine et sous la direction gif-nilrale d'un conne-
table qui avait grancfpeine a maintenir la discipline dans ces bandes
et a les faire agir d'ensembles Les mercenaires seuls pouvaient etre
eonsidertis comme une troupe maniable et marchant avec (Jnsemble,
mais cela ne se pouvait obtenir qiiltpres une campagne longue; car,
au total, ces mercenaires, ces soudovers, etaient commandes par
des capitaines qui loiiaieiit eux et leurs compagnies au plus offrant.
(les sortes de troupes faisaient de la guerre un nietier qu'ils
tachaienl de rendre aussi lucratif que possible; ne portaient, bien
eutentlii, aucun interet a la cause pour la deftrnse de laquelle ils
slengageaient; et, s'ils se battaient bien, pour faire priser plus liant
leurs services, ils ndiesitaient pas a passer d'un parti dans llantre,
lorsque. expirait le ternie de leur engagement. ou lorsqu'on ne poii-
vail, les payer.
La tactique de ces sortes de gens etait. de faire, autant que
possible, bande a part, de se tirer d'affaire. du mieux qu'il etait pos-
sible, tout en se battant;bravement. Dlailleiirs les fi-Eodanx franqais
eussent. juge indigne clleiix tle se battre. nieles a ces soiulovers ou
aux gens des communes.
ll 117011 etait. pas de inernt) cliez les Änglais, tlOHl. les arinees for-
maient dejfi un corps liomogjentw, national, ou nobles et vilains ne
iletlaigjnaient. pas de concourir a une muvre commune, cote a cote.
La constitution fraetionnee des armees tiäodales franeaises a.ine-
nait IltlCBSSÄllFtZtIUÜHl. une tactique fraetionntie, etroite, appliqiiiffe par
tzlizitpie corps, mais sans vues d'ensemble. Et cet etal. de choses eut
une influence telle qu'on en suit. la trace jusqu'au commencement
du xvn" siecle. (Iliaque compagnie, si mince qulelle fut, ivretendait
etiriz une unite; aussi le nom de bataille, d'on nous avons fait batail-
lon, (stait-il donne ii chacune de ces unites, soit a cheval, soit a pied.
Une bataille pouvait titre eomposee de vingt. hommes aussi bien que
de deux tzents; elle agissait. et se gouvernait suivant sa methode, et
execiitait plus ou moins bien ou plus ou moins fidelement; les ordres
du coinnnindcirient. superieur, transmis par leurs
chefs directs. lforgtiniszition des compagnies des ordonnances du
roi para jusqifäi un certain point a ce qu'il y avait de defectueiix dans
ce inodede composition des arinees, mais ne pouvait donner imme-
dizitenient un "resultat, deliiiitif. lTÜlllBUPS cette orgfanisation avait