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siers, iretaient pas encore melcs aux Ifiiquiers, qui
composaient la. verititble intantifrie; ils lormaient. un corps a part
tlependant de l'artillerie. Celle-ci, assez peu mobile encore, ne nia-
noeuvrait guere pendant une bataille; elle renlorgait. le centre ou
une position qu'il etait du plus grand interet de detrndre, et de gar-
der. De fait, ces coulevriniers, qui non-seulement portaient des
traits a poudre, mais qui manceuvraient de tres-petites pieces
ou desjeux d'orgues, chfst-a-tlire des chariots sur lesquels etaiirnt
ranges des tubes de ter ou de bronze, de telle sorte qu'ils passent
partir en memc temps au moyen d'une longue amorce, remplis-
saient le role de l'artillerie legerc et pouvaient se porter sur les
divers points d'une ligne de bataille. Mais ces porteurs de traits a
poudre, qui composeront plus tard les arqiiebtisiers, tiraient eux-
memes besoin d'elle proteges, car les engins qu'ils portaient dittltätll,
fort encombrants, lourds; il fallait un temps passablement long
pour les charger. On eut donc l'idce de joindre aux bataillons de
[iiquicrs un certain nombre de ces premiers arquebusiers, qui,
au moment du combat, passaient sur le front, deÄ-ehargeaient leurs
armes, ct rentraient derriere les rangs pour recharger leurs
arquebuses, pendant que les piquiers resistaient aux charges de
cavalerie.
Nous avons dit que l'intervention de l'artillerie dans les batailles
n'avait pas sensiblement fait modifier l'ordre profond. Il fallait en
effet beaucoup de temps pour le faire abandonner; on croyait tou-
jours, comme consequence du combat rapproche a l'arme blanche,
qu'il fallait opposer a l'ennemi une masse resistante, ifapaisse, pour
soutenir un eliort. De lalus, la constitution meme des armees du
moyen imposait un ordre de combat par batailles, tfest-it-dire
par corps sepaites. En (filet, la cavalerie feodale etait formee de
compagnies d'hommes d'armes plus ou moins nombreuses, cha-
cune sous la conduite d'un capitaine, chevalier banneret, qui coni-
mandait a son monde ct agissait il'apres son initiative, une fois
l'ordre general donne; ordre qui d'ailleurs etait souvent meconnu.
(les batailles d'hommes d'armes ne constituaient pas un tznsemblif,
mais de petits corps qui marchaient, vivaient, et se mettaient en
bataille suivant leur convenance ou a peu pres. Cette organisation,
ou plutot ce defaitt d'organisation tut une des causes principales
de nos ddSiIStFCS pendant les XIV" et Xv" siechrs. Les premiers arri-
ves devant l'ennemi, croyant recueillir toute la gloire d'une journee,
chargeaient souvent sans attendre le gros de Farinee. lls se t'ai-
saient echarper, et ainsi voyait-on fondre successivement, devant un