Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 6)

PENDANT 
MOYEN 
AGE. 
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lignes de circonvallation et s"etait range en bataille, tournant le dos 
a la ville. Les eonfederes cependant occupaient les collines qui au 
sud dominent lllorat, et nhttaquaient pas. Le duc, cette fois, en 
voyant la position zivantagetise de l'ennemi, lit rentrer ses troupes 
dans leurs retranchements. 
(le furent les Suisses qui attaquerent. Le second corps se rua sur 
les retranchements sans pouvoir les entamer. Mais le premier corps, 
compose de Bernois sous le commandement de Hallwyfl, ayant l'ait 
un fletoui", attaqua le camp du cote de la ville, pendant que la gar- 
nison tiiisait, une sortie et fermait la retraite. 
Uarmee bourguignonne perdit. huit mille hommes, disent les 
contemporains, toute son artillerie, que les Suisses tourneront. 
contre elle des qu'ils eurent franchi les retranchements. Les quatre 
mille cavaliers poursuivirent le reste des Bourguignons. Quant au 
duc, apres sletre viaillamment, battu_a.u milieu des siens tant que 
la lutte put etre soutenue, il abandonna le champ de bataille et ne 
s'arreta qu'a hlorges, sur les bords du lac Leman. 
On comprend en quelle estime fut. prise cette infanterie suisse 
apres ces deux memorzibles batailles. Eux seuls avaient eu enfin 
raison de ces armees des ducs de Bourgogne qui paraissaient invin- 
cibles, auxquelles les desastres etaient inconnus, et qui avaient 
tenu en echec les plus grandes puissances de llEurope occidentale. 
Aussi tous les souverains votilurent-ils avoir des Suisses a leur 
solde, et cette infanterie eut CtfFltlllltiHlülll, une inlluence conside- 
rable sur la tactique adoptee par les artnecs occidentales vers la 
tin du xv" siecle et le commencement du XVle. 
On vit encore leur infanteric, a illarignzin, soutenir pendant deux 
journees une bataille terrible, et joindre la tactique a une bravoure 
sans egale. Hais, a Marignan, liartillerie francaise eut une granite 
part a la victoire. Desormais sa place, dans les batailles, prenait 
une importance qui devait croitre chaque jour en modifiant, en 
etendant demesuremcnt le jeu de la guerre. 
A tllarignaui, llinfanterie suisse, qui ne pouvait entamer le centre 
de Parmee franeaise soutenu par une puissante artillerie, essaya 
de deborder les ailes et de les prendre en ilanc. Mais de vigou- 
reuses charges de cavalerie tirent echouer ce mouvement, et ce fut 
alors que le centre de lhirrnee du roi fit une trouee au milieu des 
troupes suisses. Celles-ci toutefois purent se retirer en bon ordre 
sur Milan, apres avoir perdu pres de la moitie de leur effectif. 
Les coulevriniers, comme on les appelait alors, dest-a-dire les 
soldats qui portaient les traits a poudre, les fuseens, les arquebu- 
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