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MUYICN
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ligne, conlmengait a se fermer en bataillons (batailles) aussi bons
pour l'attaque que pour la dclense.
Les Suisses, pendant 1a seconde moitie du xv" siecle, parais-
sent les premiers adopter cette tzictique avec metlioile. (les mon-
tagnards, habitues aux longfues courses dans des pays difficiles,
robustes, toujours prets a defendre leur independance, comptaient
ilesormais dans les LlFIIlÜCS, comme autrefois les arbaletriers giwnois,
les frondeurs balai-ares. Armes de piques de dix-huit pieds de lon-
gueur, de grands coulezmx, de laueliards et de vouges, dlelaees
a deux mains, ils avaient appris a marcher en bon ordre, a se
deployer, et il se jeter sur le llanc de la cavalerie. Charles le reme-
raire en [il la dure epreuve pour la priemiere fois a la bataille de
Granson.
Le duc de läourgogin; säitait porte a llest de Granson, zipres avoir
pris cette ville, le long des rives du lac de Neucliatel jusqua la pe-
tite riviere de 111111011, pour attendre les Suisses, qui pretendziient
secourir la ville, ne pensant pas qifelle se fut rendue si tot. La,
Charles etablit son camp dans une bonne position. Sa droite s'ap-
puyait au lac, son centre etait protege par une artillerie lormiclablte,
et sa gauche setendait vers un terrain marecageux pres d'un coude.
que lormc la riviere, laquelle enveloppe une petite plaine fluelque
peu relevee.
Le premier corps des Suisses se presenta longfezint le lac, venant
de Neueliaitel. ll ne se composait guere que dlinlanterie. Le due,
sachant que ces vilains slipprochaient, voulut les provenir sans leur
laisser l'honneur de l'attaque. 11 sortit donc de son can1p avec ses
11011111108(littHHGS; mais sur la rive gauche de lllrnon, le terrain
slleve de plus en plus vers le Jura et ne laisse le long du lac qulun
passage assez etroit ou il est impossible de se deplover. Au dela
du bois de Seyte, pres du ehateau de Vaumarcus, a 9 kilometres
du camp, les Bourguignons se heurterent contre Lavant-garde des
Suisses composee des bataillons de Schwilz, lierne, Soleure et Fri-
bourg, IÄTOIIClLIllS par Nicolas St-liarnactlial, avoyer de Berne.
Le due ordonna (pril connnandait de ces
vilains sans attendre le gros de Farmee et sans prendre le temps de
choisir un terrain lavorable. "Les gens d'armes bourguignons
essayeront vainement d'entamer les batailles des Suisses herissees
de leurs piques, et qui prenaient hardiment. Foliensivi-i (les que cules
svmptoines de confusion se manilifstaient dans la cavalerie ennemie.
Charles voulut alors choisir un meilleur ta-rrain et ordonna un mou-
vement en zuiiere; mais il travail plus allliire a cette inlanterie